« Pour raisons personnelles »
« Murphy et Peck ont collaboré chez Gap durant la majeure partie de ces 10 dernières années et ont contribué à améliorer radicalement les performances financières et à développer le groupe au niveau mondial », déclare l’entreprise, basée à San Francisco, dans un communiqué de presse. Glenn Murphy démissionne « pour raisons personnelles ».
Dernièrement Murphy commentait encore les résultats du groupe pour le mois de septembre, qu’il a qualifié de « plus difficile que prévu ». Le groupe annonçait une croissance nette de ses ventes de 1% à 1,48 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros), alors que son chiffre d’affaires comparable affichait un statu quo. Le recul chez Gap (-3%) neutralise la croissance des chaînes sœurs Banana Republic (+2%) et Old Navy (+1%).
Au cours de premier semestre de son exercice décalé (jusqu’au mois d’août inclus) Gap Inc. a réalisé un chiffre d’affaires de 7,75 milliards de dollars, soit une hausse de 2% par rapport à la même période un an plus tôt. En revanche durant ces six mois le bénéfice net a chuté de 6,9% à 592 millions de dollars.
Expansion internationale
Murphy sera remplacé par Peck, qui jusqu’à présent était responsable innovation, croissance et e-commerce. En tant que chef de la division Amérique du Nord (qui représente trois quarts du chiffre d’affaires annuel), il s’est également consacré ces dernières années au déploiement des nouvelles marques Piperlime, Athleta et Intermix.
Le groupe américain est actif dans 90 pays, compte 3.200 magasins en gestion propre et 400 points de vente en franchise et dispose de son propre webshop. Ces derniers temps le groupe mise pleinement sur l’expansion internationale afin d’être moins dépendant de son marché domestique. Ainsi au mois d’août le groupe faisait part de son intention d’ouvrir 40 magasins en Inde et 30 magasins supplémentaires en Chine (qui fin 2013 comptait 80 magasins).
L’annonce du départ de Murphy a été mal accueilli à la bourse : l’action a rapidement chuté de 8,6%. Une réaction compréhensible, sachant qu’en 2007, l’année où Murphy a pris les commandes chez Gap, la valeur boursière de l’entreprise avait triplé. Néanmoins les analystes restent confiants, estimant que Peck continuera sur la lancée de son prédécesseur.