Famous Clothes, l’entreprise qui détient les magasins Cameleon, a déposé le bilan vendredi matin. La crise du coronavirus lui a porté le coup de grâce. L’entreprise espère malgré tout encore trouver un nouvel investisseur.
Le coronavirus pèse lourd
Cameleon, qui vend des excédents de stocks de vêtements de marque, possède deux boutiques à Woluwe et à Genval. Vendredi matin, la société mère, Famous Clothes, a déposé le bilan devant le tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles. C’est ce que rapporte L’Echo. L’entreprise de mode a été fondée en 1988 par Jean-Cédric van der Belen.
« On a vraiment tout essayé. Cette faillite n’est pas un choix », a déclaré Augustin Wigny, le directeur de la société. Caméléon avait déjà été sévèrement affecté par la première vague de coronavirus. Cet été, l’avocat Nicholas Ouchinsky (Lexlitis) avait été nommé médiateur d’entreprise pour étudier toutes les pistes de relance envisageables pour l’entreprise. Ainsi, l’entreprise a par exemple essayé de lancer une procédure de réorganisation judiciaire par accord avec les créanciers.
Une montagne de dettes
Au bout du compte, la montagne de dettes semblait insurmontable. D’après les derniers résultats publiés, Cameleon a réalisé un chiffre d’affaires de 21 millions d’euros en 2019. La perte s’élevait à 700 000 euros. En outre, la société mère trainait déjà une dette de 7 millions d’euros. Selon Ouchinsky, il aurait fallu au moins 5 millions d’euros pour restructurer la dette et relancer l’entreprise, un montant difficile à réunir en période de crise.
Le tribunal devrait examiner la demande de dépôt de bilan dans les prochaines semaines. D’ici là, il y a encore une lueur d’espoir, estime Ouchinsky. « Il y a encore une chance de sauver le projet de relance par une nouvelle société si un autre investisseur providentiel sort du bois avant que la faillite ne soit actée », a-t-il déclaré. « On a travaillé, c’est un beau projet et il y a un plan financier réaliste. »