La force du dollar joue les trouble-fête
Au cours du premier trimestre PVH Corp. a vu son chiffre d’affaires total régresser de 1,871 milliards de dollars à 1,785 milliards de dollars (1,629 milliards d’euros), soit une baisse de 4%. Ce recul est dû en grande partie à la force du dollar, qui joue doublement les trouble-fête : d’une part lors de la conversion des résultats internationaux, d’autre part suite à « l’impact négatif sur les dépenses des touristes internationaux en Amérique », explique le CEO Emanuel Chirico. Par contre, hors effets de change, le groupe affiche une belle croissance de 3%.
Calvin Klein enregistre d’excellents résultats : avec une croissance sous-jacente de 5% la marque a atteint un chiffre d’affaire total de 653,9 millions de dollars (596,9 millions d’euros), soit une baisse de 4% par rapport aux 665,3 millions de dollars réalisés un an auparavant). Même si la croissance aux Etats-Unis s’est limitée à 2% (338,8 millions dollars), le business international a progressé de 8% à taux de change constants (315,1 millions de dollars). Le chiffre d’affaires comparable du retail en gestion propre a grimpé de 10%.
En revanche les performances de Tommy Hilfiger sont moins satisfaisantes : son chiffre d’affaires total a régressé de 2%, passant de 862,4 millions de dollars l’an dernier à 767,1 millions de dollars aujourd’hui (environ 700,25 millions d’euros). La croissance sous-jacente s’est limitée à un petit pourcent. Aux Etats-Unis la marque a généré un chiffre d’affaires de 353,9 millions de dollars et dans le reste du monde 413,2 millions de dollars.
Heritage Brands (uniquement aux USA et commerce de gros principalement) a vu progresser son chiffre d’affaires de 5%, passant de 436 millions de dollars à 458,3 millions de dollars (environ 418,36 millions d’euros).
Pronostic annuel revu à la hausse
« Nous sommes très satisfaits des résultats du premier trimestre : ils dépassent nos pronostics, avec pour moteur de croissance notre marque Calvin Klein », souligne le CEO Emanuel Chirico. « Toutefois ces excellents résultats ont été en partie anéantis par la force du dollar américain. »
Pour le reste de l’année le CEO se montre modérément optimiste : « Quant à nos perspectives pour l’ensemble de l’exercice en cours, nous revoyons nos prévisions de bénéfice à la hausse, bien que la prudence soit de mise, étant donné que les taux de change et les dépenses des consommateurs dans le monde restent imprévisibles et volatils. »