La chaîne de vêtements C&A est surprise par l’agitation suite à l’annonce de son nouveau plan d’investissement qui contient notamment la rénovation de tous les magasins. Beaucoup de collaborateurs ont craint une restructuration.
La poursuite des investissements
Cette préoccupation est née suite à l’annonce faite par l’entreprise de vouloir fermer quelques magasins non-rentables. « Si vous fermez des magasins sans faire d’autres investissements, cela serait préoccupant. Mais nous allons continuer à investir dans nos magasins et aucun emploi ne sera perdu. Il ne s’agit pas d’un assainissement provisoire », précise le directeur C&A Pays Bas, Marc Estourgie, au journal FD.
Par contre, Estourgie avoue que C&A a souffert du climat retail défavorable qui règne aux Pays-Bas et qui a signé le déclin de V&D et poussé Blokker dans la tourmente. « Nous en avons également souffert, mais nous sommes encore toujours le plus grand en ce qui concerne le nombre de produits vendus. Un vêtement sur 11 vendu aux Pays-Bas est de la marque C&A. »
Une rentabilité trop faible
Estourgie prétend que la part de marché de C&A est restée stable, même s’il préfère ne pas s’approfondir dans les chiffres. C&A a toujours été avare quant à la distribution d’informations concernant les prestations de la chaîne. La dernière fois que la chaîne a dévoilé des chiffres, c’était en 2012 lorsque C&A avait réalisé un chiffre d’affaires de 6,8 milliards d’euros. Depuis, le chiffre d’affaires aurait baissé, même si cette chute s’est arrêtée en 2016, selon Estourgie.
Pourtant, la situation n’est pas toujours très rose chez C&A. L’année dernière, l’entreprise s’est entièrement retirée du marché turc et en début d’année, elle a fermé 23 magasins en Espagne. De plus, 200 emplois sont passés à trappe aux sièges de Düsseldorf et de Vilvorde.
C&A fait face à des problèmes de rentabilité trop faible. Au cours des quatre prochaines années, elle va investir 1 milliard d’euros dans la rénovation de l’enseigne. Cette année, un tiers de tous les établissements européens vont être rénovés. Le chiffre d’affaires en ligne devra également tripler ces trois prochaines années. A l’heure actuelle, cette vente online représente 8 pour cent du chiffre d’affaires total.