Bristol ne quitte pas les Pays-Bas, contrairement aux rumeurs. La chaîne de magasins de chaussures y poursuit son redressement et s’engage fermement à mettre en place un nouveau programme de fidélisation.
La relation client
Elise Vanaudenhove, PDG de l’entreprise, ne sait pas d’où vient la rumeur d’un départ des Pays-Bas. Plusieurs médias ont repris le message ce week-end. Pourtant, rien de tout cela n’est vrai. Certes, certains magasins néerlandais peinent et le secteur de la mode connaît généralement une saison difficile (« cela fait six mois qu’il fait un temps d’automne »), mais la chaîne n’a « absolument pas l’intention de quitter les Pays-Bas ».
Au contraire, Bristol travaille d’arrache-pied sur son plan de redressement. Les piliers : les collections, la communication et, surtout, le programme de fidélité. « Nous avons désormais moins de magasins aux Pays-Bas, nous voulons donc communiquer davantage au niveau régional et mettre le paquet sur la gestion de la relation client ». Avec succès, note Vanaudenhove, puisque le nombre de membres augmente rapidement et que le détaillant constate déjà de grandes différences entre les dépenses des membres et celles des non-membres.
Pas d’arriérés de loyer
Bristol veut vraiment miser sur cette fidélité car, selon Vanaudenhove, c’est une voie importante vers plus de service et plus de contact personnel avec les clients. « Aujourd’hui, il faut connaître ses clients. Bien sûr, c’est un grand changement après tant de décennies de libre-service, mais nous remarquons que cela commence à prendre de l’ampleur. Les pénuries de personnel sont également derrière nous ; les candidats se présentent à nouveau plus facilement ».
La dirigeante contredit également les informations selon lesquelles la formule ne paie que la moitié du bail aux Pays-Bas. « Nous avons payé les loyers de mars et ceux d’avril seront payés dans les prochaines semaines. Cela ne représente donc pas de vrais arriérés et nous n’avons pas du tout l’intention de ne payer que la moitié. »
Toutefois, il y a trop d’incertitude pour fixer une date limite au redressement. « Il est certain que nous vivons une époque turbulente : d’abord la pandémie, puis l’inflation, la guerre… La seule certitude, c’est qu’il y a beaucoup d’incertitude. » Aux Pays-Bas, Bristol veut donc d’abord assurer l’essentiel avant d’envisager une nouvelle expansion. En Belgique, la chaîne travaille sur certains projets, mais le PDG ne souhaite pas encore en dire plus.