La chaîne de magasins de chaussures et de prêt-à-porter Bristol a vu son plan de relance fortement contrarié par la crise du coronavirus. La société restera déficitaire cette année : la PDG, Elise Vanaudenhove, ne prévoit pas de chiffres positifs avant l’année prochaine.
Six mois de retard
Bristol a vu son chiffre d’affaires chuter de 183,3 millions à 142,3 millions d’euros en 2020. Les pertes sont ainsi passées de 6,1 millions d’euros à 18,7 millions d’euros. Ces mauvais chiffres s’expliquent par la crise de coronavirus, mais également par des fermetures de magasins dans le cadre d’une restructuration. En outre, le siège social hollandais a fermé, ce qui a coûté quinze emplois. Si le gros de la réorganisation est désormais terminé, le détaillant devra encore fermer d’autres magasins, a indiqué Elise Vanaudenhove à RetailTrends.
La chaîne de magasins a survécu à la pandémie grâce aux aides gouvernementales et à la réduction des stocks, libérant beaucoup de liquidités. Bristol va consentir d’importants investissements au cours des prochaines années : environ 26 millions d’euros, principalement dans le marketing et la modernisation des magasins. Les fonds proviendront notamment d’une injection de capital de huit millions d’euros par les actionnaires et la société d’investissement LRM.
Sans la crise du coronavirus, Bristol aurait pu atteindre le point d’équilibre, mais le chemin est encore long. Vanaudenhove ne pense pas renouer avec la croissance avant fin 2022. « Ce ne sera pas grand-chose, mais nous espérons réaliser des chiffres positifs d’ici là. Nous avons environ six mois de retard à cause de tout ce qui s’est passé. »