Si America Today a connu un exercice 2019 plutôt stable, la chaîne sœur MS Mode a plongé dans le rouge. Et c’était avant la crise sanitaire, qui devrait apporter de nouvelles pertes cette année.
Plongeon de 3,5 millions d’euros
MS Mode a clôturé l’année sur un EBITDA négatif de 3,6 millions d’euros, alors que la chaîne de mode néerlandaise avait encore réalisé un bénéfice d’exploitation positif de 1 million d’euros l’année précédente. C’est ce qui ressort des résultats annuels de Coolinvestments, le holding de mode de l’entrepreneur néerlandais Roland Kahn, auxquels Retailtrends a eu accès. Le chiffre d’affaires s’est établi à 122,7 millions d’euros, en baisse de près de 3,5 millions d’euros par rapport à 2018. Les ventes en ligne ont cependant progressé de 15,6 à 16,5 millions d’euros.
La perte enregistrée par le spécialiste des grandes tailles serait principalement imputable aux stocks accumulés et aux investissements nécessaires. L’entreprise a ainsi pu se défaire de ses stocks anciens, mais au prix d’énormes remises. Elle a également consenti de gros investissements dans des outils omnichannel et l’efficacité opérationnelle l’an dernier, avec par exemple, la mise en service de nouveaux systèmes de caisse et le renouvellement des connexions Internet dans tous les magasins.
Difficile à rattraper
Le dernier trimestre de 2019 a ainsi été marqué par une amélioration qui s’est poursuivie jusqu’au début de la crise sanitaire en mars 2020. Mais la crise sanitaire a frappé de plein fouet le holding de mode Coolinvestments et il prévoit désormais une perte annuelle, y compris pour sa filiale America Today. « L’arrêt complet des ventes au printemps est difficile à rattraper, malgré les aides d’État », y commente-t-on.
America Today a cependant enregistré un résultat positif l’an dernier, avec un bénéfice brut d’exploitation de 2,8 millions d’euros. C’est légèrement plus que l’EBITDA de 2,7 millions d’euros enregistré l’année précédente. Le chiffre d’affaires, en revanche, est resté stable à 58,2 millions d’euros. Mais cette stagnation implique un recul des ventes dans les magasins physiques, puisque les ventes en ligne ont augmenté de 11,3 millions à 12,6 millions d’euros. Avant même la crise sanitaire, l’e-commerce prenait à son compte 21,6 % du chiffre d’affaires de la marque.