A.S. Adventure Group s’appellera désormais Yonderland. Ce changement de nom est le résultat de la restructuration financière du groupe qui a récemment obtenu un rééchelonnement de sa dette.
Découverte sans cesse
A.S. Adventure Group, le holding propriétaire d’A.S. Aventure, Castor et Juttu, s’appellera désormais Yonderland. Ce nouveau nom, qui doit incarner un « monde positif dans lequel nous sommes sans cesse en train de découvrir et de nous émerveiller », est adopté après une lourde restructuration financière du groupe. On avait en effet appris précédemment l’effacement de quelque 85 millions d’euros de dettes, en échange de quoi les banques recevront la moitié des actions. Un consortium de banques détient désormais 45 % des actions, tandis que le groupe d’investisseurs PAI et la direction conservent une participation majoritaire de 55 %.
Cette restructuration s’accompagne également d’une injection de 25 millions d’euros de capital et de l’arrivée de deux nouveaux administrateurs. L’ancien CEO de bol.com, Daniel Ropers, et Robert Bensoussan – ex-CEO de L.K. Bennett et administrateur de Lululemon et de Celio – font ainsi leur entrée au conseil. Leur nomination s’inscrit dans le cadre de la « stratégie de croissance prévue » pour le groupe, explique le CEO Frederic Hufkens, qui souhaite affiner la stratégie omnicanale tout en conservant les magasins au « cœur de l’organisation ».
Le groupe a d’ailleurs ouvert de nouveaux magasins physiques : deux succursales d’A.S. Adventure (Waterloo et Turnhout) ont récemment déménagé à un nouvel emplacement et Juttu s’apprête à lancer des pop-up stores. Le premier est prévu cet été à Knokke, le second à Louvain à l’automne.
Près d’un an de négociations
Selon le CFO Kris Horrevorst, le groupe est resté rentable en 2020 : « Nos marques de retail ont même gagné en popularité ces derniers mois, la pandémie ayant incité encore plus de Belges à découvrir le plein air. Pour notre croissance, nous voulons nous appuyer sur une ouverture sélective de nouveaux magasins et le développement de plateformes d’e-commerce. »
Les négociations ont duré presque un an – elles avaient été engagées l’automne dernier. Depuis son rachat par le groupe d’investisseurs français PAI en 2015, le spécialiste des activités de plein air était plombé par un endettement colossal qui atteignait déjà 258 millions d’euros avant le début de la crise sanitaire. La pandémie n’a évidemment rien arrangé. Yonderland souligne toutefois qu’aucune modification ne sera apportée au niveau opérationnel. Le changement de nom ne concernera que le holding, pas les enseignes.