Adidas a de nombreux soucis : les stocks s’accumulent, les ventes chinoises sont à la traîne et Ye (anciennement Kanye West) pose des problèmes. Ajoutez à cela des manifestations internationales et vous comprenez pourquoi la marque publie un autre avertissement sur les bénéfices.
Les bénéfices et la marge s’effondrent
Les choses sont loin d’aller bien pour Adidas. Le fabricant de baskets revoit une nouvelle fois ses prévisions à la baisse : au lieu d’une croissance des ventes de 5 à 10 % en 2022, Adidas prévoit désormais environ 5 % de ventes supplémentaires à taux de change constant. La marge sera également plus faible et, surtout, la prévision de bénéfice a été fortement revue à la baisse : elle ne s’élèvera pas à 1,3 milliard d’euros de bénéfice net cette année, mais seulement à 500 millions d’euros.
En effet, le dernier trimestre n’a pas été une réussite. Le chiffre d’affaires a augmenté de 4 % hors effets de change, mais en Chine, les ventes ont chuté à deux chiffres – toujours en raison des restrictions Covid – et en Occident, les ventes ralentissent en raison de la forte inflation. En dessous de la ligne, les bénéfices ont presque été divisés par deux par rapport à l’année précédente. Adidas a alors également eu 300 millions d’euros de coûts exceptionnels, notamment pour quitter la Russie.
Des ennuis avec les rappeurs et les ouvriers
Parallèlement, la marque de sport voit les stocks s’accumuler et perd complètement le contrôle de Ye (le nouveau nom de Kanye West), avec qui Adidas a un partenariat à long terme. À la suite de déclarations antisémites et d’autres tirades, la pression est de plus en plus forte pour couper les liens, tandis que Ye lui-même a déjà accusé le label de rompre le contrat.
Pour comble de malheur, des militants font campagne devant les magasins et les usines du monde entier la semaine prochaine. La campagne Pay Your Workers, soutenue par des centaines d’organisations de la société civile et des dizaines de syndicats de travailleurs de l’habillement, appelle Adidas du 24 au 30 octobre à respecter les droits des travailleurs de sa chaîne d’approvisionnement. La marque aurait volé les salaires des travailleurs pendant la pandémie en réduisant ou en arrêtant la production. Adidas rejette ces allégations et affirme avoir assuré la continuité afin que les travailleurs conservent leur emploi.