Le redressement tant attendu d’Abercrombie & Fitch porte ses fruits : le groupe de mode américain revoit ses attentes à la hausse après un premier trimestre fructueux et grâce à un « bilan solide ».
Meilleur que prévu
Abercrombie & Fitch affirme que son bilan est à nouveau solide. À tel point que le PDG Fran Horowitz se montre « prudemment optimiste » pour l’ensemble de l’année 2023, malgré un « environnement macro dynamique ». Le groupe de mode, qui a fait fureur au début des années 2000 avant de dégringoler, revoit également à la hausse ses prévisions de croissance du chiffre d’affaires pour cette année, passant de 1 à 3 % à 2 à 4 %.
Au cours du premier trimestre écoulé, les ventes ont déjà dépassé les prévisions. Le chiffre d’affaires net a augmenté de 3 % pour atteindre 836 millions de dollars (775 millions d’euros), grâce à la marque phare Abercrombie. Les ventes ont augmenté de 14 % pour atteindre 436 millions de dollars (404 millions d’euros), tandis que la marque pour jeunes Hollister a perdu 7 % de ses ventes pour atteindre 400 millions de dollars (371 millions d’euros). Le groupe a fermé un nombre de magasins au cours du dernier trimestre.
Une nouvelle approche
Hollister se concentre aujourd’hui sur les jeunes sportifs, tandis qu’Abercrombie souhaite attirer les jeunes professionnels. Pour ce faire, le PDG Horowitz fait un usage intensif des médias sociaux, une stratégie qui semble porter ses fruits. Le résultat net en profite particulièrement : le bénéfice d’exploitation s’élève à 34 millions de dollars (32 millions d’euros), contre une perte de 10 millions de dollars (9,28 millions d’euros) un an plus tôt.
Depuis 2017, Fran Horowitz tente de sortir Abercrombie & Fitch du bourbier dans lequel le groupe a été entraîné pendant des années. La stratégie de l’ancien directeur général Mike Jeffries, qui consistait à n’être là que pour les « personnes minces et belles », lui a éclaté au visage. Outre les procès pour discrimination, la marque a fait l’objet de nombreuses critiques. Son successeur, Horowitz, joue désormais la carte de l’inclusion et de la numérisation.