Le marché de la mode est surchargé. Pourtant, Yonderland, la société mère de Juttu et d’A.S.Adventure, renoue avec la croissance dans tous les pays grâce à son offre de produits outdoor.
Difficile en France
Après des années pandémiques troublées, où les banques ont pris le contrôle en tant que créanciers, Yonderland a retrouvé le chemin de la croissance. L’EBITDA a atteint le chiffre record de 53,5 millions d’euros l’année dernière, ce qui correspond à une marge de 9 %. L’administrateur délégué Frédéric Hufkens espère poursuivre sur cette voie, a-t-il déclaré à De Tijd.
Le groupe, qui compte 190 magasins dans cinq pays, dont la chaîne de magasins outdoor Bever aux Pays-Bas, souhaite également poursuivre son expansion. Bever souhaite ajouter cinq à sept magasins, tandis qu’A.S.Adventure continue à se battre pour le difficile marché français. La chaîne avait ambitionné d’y avoir 50 succursales, mais aujourd’hui elle n’en a que trois. Hufkens pense toutefois comprendre de mieux en mieux les besoins locaux.
Trop de chaînes de mode
En Belgique, A.S.Adventure expérimente d’autres formats de magasins : du déménagement dans des locaux plus grands (environ 2 000 m²) à des succursales plus petites, comme le nouveau magasin de randonnée à Nieuwpoort. De tels magasins à thème sont également prévus ailleurs sur la côte et dans les Ardennes.
Selon Hufkens, Juttu peut encore se développer des neuf magasins existants à quinze magasins. La chaîne cherche des emplacements à Malines, à Ostende et même aux Pays-Bas, entre autres. Bien que les loyers devraient descendre, selon le PDG. En outre, le marché de la mode est sursaturé et en recul en Belgique. « Je crains que davantage de chaînes disparaissent. Nous avons l’avantage de pouvoir jouer sur le rapport entre l’outdoor et la mode de loisir, » a déclaré Hufkens.
Dans le secteur de la mode, « il n’y a pas une tonne d’argent à gagner », mais la clé est de continuer à investir. Yonderland affirme réinvestir 60 % de son flux de trésorerie d’exploitation récurrent chaque année et ne pas verser de dividendes. Ce dernier point, en particulier, est exceptionnel pour une entreprise dont l’actionnaire majoritaire est un groupe d’investisseurs (PAI). L’accent mis par Hufkens sur la durabilité et le long terme est également inhabituel dans ce contexte. Hufkens est néanmoins conscient qu’il est inévitable que l’entreprise soit vendue à l’avenir.