La division belge des 3 Suisses a été déclarée en faillite, après un démarrage désastreux des soldes. Durant les premiers jours des soldes, le webshop a vendu 30% de moins que l’année précédente. Onze emplois sont menacés.
Les soldes étaient la dernière bouée de sauvetage
Domoti, la maison mère française qui a repris les 3 Suisses du groupe allemand Otto il y a un an et demi, a fait une croix sur la branche 3 Suisses Belgique la semaine dernière. Elle a déposé le bilan auprès du Tribunal de Commerce de Tournai le 10 juillet dernier. Un curateur a été désigné pour trouver un repreneur de la marque. Les soldes d’été qui venaient de débuter étaient la dernière chance pour l’ancienne entreprise de vente par correspondance, mais les premiers résultats ont été très éloquents. Durant les premiers jours des soldes, le chiffre d’affaires était en chute libre de 30% par rapport à l’année précédente. Pour le propriétaire, un argument décisif pour cesser les frais.
3 Suisses, connue depuis des décennies pour ses épais catalogues de vente, est en déclin depuis des années. Avec l’avènement du commerce électronique, le modèle d’affaires a vite été dépassé et toutes les tentatives de se transformer en webshop ont été vaines. La première grande restructuration a eu lieu en 2011, ce qui a entraîné la perte de 160 emplois. En 2014, l’entreprise a été vendue au groupe allemand Otto. Le dernier catalogue papier a également été publié cette année-là.
Otto, l’ancien collègue de vente par correspondance, a réussi à devenir un rival du géant en ligne Zalando sur le marché intérieur allemand, mais a également décidé de vendre 3 Suisses en 2016. Depuis le rachat des 3 Suisses par Domoti, le nouveau propriétaire voit les pertes s’accumuler et le chiffre d’affaires diminuer d’année en année. En 2015, le chiffre d’affaires s’élevait à 120 millions d’euros, avec une perte de 60 millions d’euros. Pour 2016, une perte nette de 1,8 millions d’euros a été enregistrée sur un chiffre d’affaires de 29 millions d’euros.
La vente en ligne se poursuit pour l’instant
On ne sait pas si 3 Suisses subira le même sort en France. Les sites internet français et belge du retailer en ligne fonctionnaient encore au moment où cet article a été écrit – une semaine après la déclaration en faillite – comme si rien ne s’était passé. Selon le journal l’Echo, ni les employés, ni les syndicats ne savent ce qui les attend.
Le curateur Debetencourt a fait savoir que les activités se poursuivraient normalement pendant les quatre prochains mois, de sorte que les commandes puissent encore être livrées et que les flux de retour soient également traités. Le curateur négocie dès lors un contrat de gestion temporaire avec Domoti.