« Il n’est pas question de faillite »
« Il n’est pas du tout question de faillite », affirme Pierre Grivegnée, qui avec la famille viticole Onclin de Hasselt a racheté en 2008 la cristallerie déficitaire de Seraing. « Structurellement nous avons bien progressé depuis la reprise, mais les ventes ces derniers cinq à six mois ont été décevantes », avoue Justin Onclin, directeur général. « Nos marchés existants belges et européens sont en difficulté et nos nouveaux marchés dans les pays émergents – avec notamment de nouveaux corner shops en Russie, en Chine et au Moyen-Orient – ont besoin de temps pour se développer.»
Toutefois le montant des dettes n’a pas été communiqué. Mais le management évoque un lourd investissement dans un nouveau four qui coûtera au total deux millions d’euros. Justin Onclin exclut une reprise, mais parle toutefois d’une augmentation du capital par les actionnaires actuels, dont la Région Wallonne.
Il n’y aura certainement pas de licenciements, certifie Onclin dans le journal Het Nieuwsblad « Nous employons une cinquantaine de personnes, toutes talentueuses et spécialisées. Une fois les ventes relancées, ces collaborateurs nous seront indispensables. On ne peut pas remplacer de telles personnes du jour au lendemain.»
Deuxième magasin sur le prestigieux boulevard du Bund à Shanghai
Cette requête d’accord judiciaire précède d’un mois l’ouverture d’un nouveau magasin en gestion propre à Shanghai, sur le prestigieux boulevard du Bund, en collaboration avec le non moins somptueux Hôtel Waldorf Astoria. « L’ouverture de ce deuxième magasin aura lieu comme prévu », confirme Onclin. L’année dernière la cristallerie avait déjà ouvert un premier flagship store dans la Galerie du Roi à Bruxelles.
Le management s’attend à une hausse de son chiffre d’affaires de 35% et poursuit ses accords commerciaux dans les pays émergents. « Cet accord judiciaire nous permettra d’examiner les choses en toute tranquillité et de développer nos projets d’avenir sans pression venant de l’extérieur », précise-t-on chez Val Saint-Lambert.
Traduit par Marie-Noëlle Masure