Recticel, le fabricant de caoutchouc spongieux prévoit de vendre ses propres matelas en ligne directement au consommateur. Le webshop pourrait être opérationnel dans les six mois, même si la décision officielle n’a pas encore été prise.
Le concurrent de ses propres clients
C’est le dirigeant Olivier Chapelle qui a annoncé le plan en marge des résultats semestriels présentés hier par le producteur de caoutchouc spongieux originaire de Flandre Orientale. Ces résultats étaient excellents, à l’exception du département ‘confort du sommeil’. Cette branche qui produit des matelas, des boxsprings et des sommiers à lattes pour des tiers et pour ses propres marques, notamment Lattoflex, Beka, Bultex et Swissflex, a vu son chiffre d’affaires baisser de 10% et son bénéfice chuter de 40%. « C’est la baisse de la fréquentation en magasin qui en est la cause principale », explique Chapelle au journal De Tijd. « Certainement en Allemagne, le pays qui représente environ un tiers des ventes. Ce constat vaut également pour l’ensemble de l’Europe de l’Ouest où le PDG observe une baisse de 10 à 15 % du nombre de visites en magasin.
Qu’il s’agisse d’un problème temporaire ou structurel, ce déclin deviendra apparent durant la seconde moitié de l’année. Chapelle n’a cependant pas l’intention de subir cette situation : les produits Recticel sont déjà disponibles en ligne via les webshops des chaînes de literie qui sont clients du groupe et le PDG souhaite maintenant lancer un webshop Recticel qui vend ses propres marques aux consommateurs : « Avec notre propre boutique en ligne, nous pouvons nous développer dans le monde entier, mais aucune décision officielle n’a été prise pour l’instant. Il y a encore des obstacles à surmonter », semble-t-il.
Il reste à voir, par exemple, comment les clients actuels réagiront lorsque Recticel se profilera en tant que concurrent. En même temps, l’entreprise n’a pas d’expérience opérationnelle dans le domaine de la vente en ligne, note le journal De Tijd. « Je suis conscient du fait que de nombreuses initiatives e-commerce échouent. Cela sera un défi à relever », se rend compte le PDG. Néanmoins, Chapelle croit fermement que « l’initiative online pourrait être opérationnelle dans les six mois ».