Hier, le « procès pour espionnage » contre Ikea a débuté en France. Au cours de la période 2003-2009, la branche française du géant de l’ameublement se serait rendue coupable de collecte et de divulgation illégales de données à caractère personnel et de violation du secret professionnel.
Système d’espionnage
Outre la filiale Ikea elle-même, quinze personnes comparaissent à la barre, parmi lesquelles l’ex-PDG belge Stefan Vanoverbeke, plusieurs directeurs de magasins et quatre policiers. Selon De Standaard, la chaîne d’ameublement suédoise aurait accédé illégalement à des bases de données de la police française et ainsi collecté, contre rémunération, des données confidentielles sur les employés, les candidats à l’embauche et les clients. L’affaire a été révélée en 2012 après que l’hebdomadaire français Le Canard Enchainé a publié des échanges d’e-mails incriminants entre des directeurs et des détectives privés.
L’avocat d’Ikea France, Emmanuel Daoud, minimise les faits. Selon lui, il n’est pas question d’espionnage mais de « faiblesses organisationnelles » de l’entreprise. Il avait également souligné qu’après la mise en lumière de cette affaire, l’entreprise avait lancé un plan d’action qui comprenait notamment une refonte totale du processus de recrutement à l’ouverture de nouveaux magasins. Le procès sera clôturé le 2 avril.