Le temps presse pour Bed Bath & Beyond : le dernier trimestre a été encore plus mauvais que prévu, la chaîne américaine étant confrontée à des problèmes de stocks. La faillite devient de plus en plus inévitable.
Soucis avec les fournisseurs
La chaîne américaine d’ameublement Bed Bath & Beyond a vu ses ventes chuter de 33 % au cours du trimestre précédent. Cependant, il s’agissait de l’importante période précédant les vacances, jusqu’à la fin du mois de novembre. La perte nette a également augmenté encore plus fortement que prévu, passant de 276,4 millions de dollars à 393 millions de dollars (360 millions d’euros).
La société a passé en perte jusqu’à 100 millions de dollars sur les stocks, ce qui reflète les problèmes d’inventaire du détaillant. La PDG Sue Gove a tenté d’ajuster l’assortiment de la chaîne après l’échec de la stratégie de son prédécesseur visant à se concentrer sur les marques de distributeur, mais elle n’a pas réussi à le faire à temps.
Les fournisseurs ne livreraient pas ou exigeraient un paiement plus rapide, alors que l’entreprise n’a pas les ressources pour le faire. Les stocks n’ont été réapprovisionnés qu’à 70 %, admet Gove. En conséquence, les consommateurs évitent de plus en plus la chaîne en difficulté : la fréquentation des magasins a diminué de 23 % en novembre, rapporte Reuters.
De nouvelles coupes
La semaine dernière, Bed Bath & Beyond a admis qu’elle envisageait de déposer son bilan. Néanmoins, Gove fait preuve de combativité : en plus des plans existants visant à réduire les effectifs de 20 % et à fermer 150 magasins, le PDG veut maintenant économiser 80 à 100 millions de dollars supplémentaires.
La dirigeante affirme qu’elle travaille à un redressement grâce auquel la chaîne espère regagner ses clients habituels, « après une période où les produits et la stratégie se sont écartés de leurs préférences ». Elle dit avoir « modifié rapidement et efficacement la gamme et d’autres stratégies de merchandising et de marketing » mais avoir été freinée par les problèmes de stocks.
Toutefois, il s’agit du énième PDG et de la énième tentative de sauvetage. Avec l’aide de conseillers externes, l’entreprise explore donc « toutes les options stratégiques », de la vente d’actifs à la faillite. Les analystes supposent que le dépôt de bilan suivra encore au cours du premier semestre de cette année.