Durant l’exercice écoulé Ikea a vu son bénéfice chuter de 10% en raison du coût des matières premières et d’investissements dans de nouveaux concepts. Néanmoins le géant suédois de l’ameublement entend maintenir un niveau d’innovation élevé.
Coût élevé des matières première et des innovations
Les investissements et les prix élevés des matières premières pèsent sur le bénéfice d’Ikea : Ingka Group, la branche retail qui regroupe la plupart des magasins de la chaîne, a enregistré une baisse de son bénéfice d’exploitation de 10% à 2,03 milliards d’euros durant l’exercice écoulé (clos en août). Pourtant le chiffre d’affaires a progressé de 5% à 36,7 milliards d’euros, indique l’entreprise.
Les chiffres de vente en hausse et les économies de coûts n’ont pas suffi à compenser les frais d’achat plus élevés et les lourds investissements, déclare le groupe. « Nous investissons plus que jamais dans notre entreprise avec de nouveaux magasins urbains, une présence digitale renforcée et un service plus abordable pour nos clients », explique le directeur financier Juvencio Maeztu, interrogé par Reuters.
Les hausses de prix n’ont pas été répercutées sur le consommateur
La baisse concerne avant tout les marges des magasins : Inter Ikea, propriétaire de la marque et responsable de l’approvisionnement, a augmenté les prix imputés aux commerçants au courant de l’année écoulée, en raison de la hausse des prix des matières premières comme le bois. Ces hausses de prix n’ont toutefois pas été répercutées sur le consommateur. Au contraire : Ikea a même promis des baisses de prix aux clients.
Les résultats sont donc conformes aux attentes : « Nous transformons et sommes performants en même temps, deux choses difficiles à concilier », souligne Maeztu. Que le groupe progresse malgré tout, booste la confiance, estime le CFO : « Avec tout ce qui se passe dans le commerce de détail, nous nous sentons bien. »
D’autres investissements prévus en 2020
De plus, Ikea n’a nullement l’intention de réduire les investissements. Pour l’exercice en cours Maeztu dit même envisager davantage d’investissements, principalement dans des points de vente urbains – notamment des magasins mais également des ‘Planning Studios’ (des showrooms physiques, comme le showroom culinaire ouvert récemment à Stockholm) – et dans la technologie digitale.
Le groupe vise également des reprises : ces dernières années pour la première fois la branche retail Ingka a investi dans des entreprises externes, dont la start-up britannique Winnow, qui grâce à l’intelligence artificielle aide les restaurants à éviter le gaspillage alimentaire.
En outre Ikea a annoncé l’achat de 250 km² de forêt pour une exploitation durable du bois, ce qui porte la surface totale acquise depuis 2015 à plus de 2000 km² (surface équivalente à celle de la province du Brabant flamand ou du Limbourg néerlandais). Ces investissements devraient permettre à l’avenir d’accélérer la croissance du chiffre d’affaires, explique le groupe.