Les négociations sur la reprise de Made.com n’ont pas abouti. Le marchand de meubles en ligne serait ainsi au bord de la faillite. La boutique en ligne est déjà hors service.
Négociations abandonnées
Le sort de Made.com semble scellé. Le magasin de meubles en ligne britannique s’était lancé à la recherche d’un repreneur fin septembre, mais les discussions n’ont pas abouti. L’entreprise a annoncé son retrait des négociations, les offres et autres propositions de financement possibles étant insuffisantes.
La situation pourrait même être totalement sans issue, admet Made.com. Aucun des repreneurs potentiels n’a pu intervenir assez rapidement ou faire une offre suffisante – si tant est que quelqu’un ait voulu faire une offre. La deadline était en principe fixée à la fin du mois.
Penny-stock
En se retirant elle-même des négociations, Made.com s’est mise au bord du gouffre : l’information a fait chuter le cours de son action de 90 %. Une action ne vaut plus qu’un penny. Made.com pesait 775 millions de livres sterling à son entrée en Bourse en juin 2021.
« Si aucun financement supplémentaire ne peut être trouvé et si aucune offre solide pour la société n’est reçue avant que les liquidités de la société soient entièrement épuisées, le conseil d’administration prendra les mesures nécessaires pour préserver les droits des créanciers », a même communiqué Made.com selon The Guardian.
Approvisionnement
La débâcle est étonnante pour un retailer jadis considéré comme un pionnier dans la numérisation du secteur de l’ameublement. En faisant fabriquer, emballer et souvent expédier ses produits directement par des usines en Chine, Made.com avait été un pionnier dans le modèle « du fabricant au consommateur ». De nombreux meubles n’entraient en production qu’après avoir été commandés par les clients.
En 2019, quand Made.com a conclu un partenariat avec Katoen Natie pour gérer sa logistique européenne depuis Anvers, on apprenait que 45 % des produits ne passaient même pas par un entrepôt : ces commandes étaient expédiées directement aux clients dès que les bateaux en provenance de Chine accostaient à Anvers. La pandémie et les problèmes d’approvisionnement mondiaux qu’elle a provoqués ont mis à mal ce modèle.
Cherchant à inverser la tendance, Made.com avait encore racheté Trouva, un plate-forme britannique de boutiques indépendantes en mai dernier. Le retailer en ligne voulait ainsi surfer sur la tendance des plates-formes et se transformer en market place. On ne sait pas ce qu’il adviendra de Trouva en cas de faillite de Made.com. En attendant, son site web est toujours actif.