Ikea examine les possibilités de rembourser les aides d’État dont l’enseigne a bénéficié dans neuf pays, dont la Belgique, pendant la crise sanitaire. En Belgique, la chaîne de décoration d’intérieur recherche également près d’un millier de travailleurs temporaires pour cet été.
« Pas aussi grave qu’on le craignait »
La reprise du travail après la crise sanitaire se passe mieux que prévu chez Ikea : les consommateurs veulent à nouveau investir dans leur maison après le confinement et rattraper le retard pris ces derniers mois. Ikea tablait initialement sur une baisse du chiffre d’affaires de 70 à 80 %, mais « la crise n’a pas été aussi grave qu’on le craignait et ne durera pas aussi longtemps qu’on le pensait initialement », a déclaré le géant suédois du meuble. En Belgique en particulier, la demande de « services alternatifs », comme le « click&collect » et la livraison express, a augmenté de façon exponentielle.
Tolga Oncu, le directeur opérationnel d’Ingka Group (la société où sont hébergés les magasins), a donc informé le Financial Times qu’il souhaitait rembourser les aides d’État reçues – y compris le chômage technique pour les collaborateurs et les primes pour les magasins fermés. Ikea a également mis un fonds de 26 millions d’euros à la disposition des directeurs de magasins, qu’ils pourront investir dans les communautés locales.
961 collaborateurs supplémentaires
Les négociations auraient commencé dans les neuf pays où des mesures de soutien ont été mises en place, dont la Belgique, mais aussi la Croatie et les États-Unis. On ne sait pas encore sous quelle forme ce remboursement sera effectué, car les mesures étaient différentes dans chaque pays. Ikea ne connaîtrait pas non plus le montant des aides perçues dans chaque pays.
Mais le groupe suédois veut d’ores et déjà recruter 961 travailleurs temporaires en Belgique afin de faire face à l’affluence attendue cet été. Pour la période de juillet à septembre, il recherche un total de 536 travailleurs temporaires et 425 étudiants pour les magasins, la logistique et le service à la clientèle. L’augmentation de la demande en ligne nécessite davantage de collaborateurs pour préparer les produits et les commandes, tandis que les mesures prises pour lutter contre l’épidémie (notamment en matière de distanciation sociale ou de nettoyage) exigent également de la main-d’œuvre supplémentaire.