En France, Ikea a été condamné à une amende d’un million d’euros pour avoir mis en place un système d’espionnage destiné à récolter des données privées sur ses employés.
Voiture coûteuse
La société, ainsi que d’anciens directeurs et quelques agents de police, ont été accusés d’avoir espionné illégalement des centaines d’employés depuis 2002. L’affaire avait été révélée en 2012 après que l’hebdomadaire français Le Canard Enchainé a publié des échanges d’e-mails incriminants entre des directeurs et des détectives privés.
Au cours du procès, il est apparu qu’Ikea France dépensait 600 000 euros par an dans les services de détectives privés dont la mission était, par exemple, de vérifier comment un certain employé avait soudainement pu s’offrir une voiture coûteuse. Les détectives privés et les policiers ont également participé à la collecte de données privées (casier judiciaire, train de vie, patrimoine) sur les employés et les candidats à l’emploi, rapporte De Tijd.
Deux ans de prison
Aujourd’hui, la filiale française d’Ikea a été condamnée à une amende d’un million d’euros pour utilisation abusive de données personnelles. Jean-Louis Baillot, à la tête d’Ikea France entre 1996 et 2009, a été condamné à une peine de deux ans de prison avec sursis et à une amende de 50 000 euros.
L’ancien PDG belge Stefan Vanoverbeke, à la tête de la branche française de la chaîne d’ameublement entre 2010 et 2015, a également été jugé. Il a été relaxé faute d’« élément matériel » à son encontre.