Ikea fait de nouveaux progrès en vue de devenir climatiquement positif d’ici à 2030. La vente d’énergie renouvelable aux usines et de lampes LED économes en énergie aux clients devrait y contribuer. Aussi, la chaîne d’aménagement intérieur veut désormais surveiller sa pollution atmosphérique.
Besoin plus grand que jamais
Au cours de l’année qui s’est achevée fin août, Ikea a eu une empreinte climatique de 25,8 millions de tonnes de CO2, soit 5 % de moins qu’un an auparavant. Aujourd’hui, ces émissions sont inférieures de 12 % à celles de 2016, année où l’entreprise a commencé à mesurer ses émissions. Par rapport à ses propres volumes de production, l’empreinte climatique totale a déjà diminué de 20 %. En Belgique, l’empreinte a diminué de 13,6 % par rapport à 2016 et de 6 % par rapport à 2021.
Pourtant, il y a encore beaucoup de travail à faire, car d’ici 2030, Ikea veut être climatiquement positif. Cela signifie que la chaîne de grands magasins devra alors éliminer plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’elle n’en émet elle-même. Pour la planète, il y est urgent, souligne Jon Abrahamsson Ring, PDG de la holding des magasins Inter Ikea : « Comme il reste six ans de budget CO2 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, la nécessité d’agir est plus grande que jamais. »
Au cours du dernier exercice, les magasins et les centres de distribution du méga-détaillant suédois ont utilisé essentiellement plus d’énergie renouvelable. Plus des trois quarts de son électricité sont désormais renouvelables. Dans 24 pays, toute l’électricité utilisée par la chaîne est désormais verte. Pour les usines, la part est encore beaucoup plus faible (64 %), bien qu’Ikea fasse des bonds plus importants. Par exemple, les fournisseurs chinois peuvent désormais acheter de l’électricité renouvelable. Cette année, dix pays supplémentaires pourront le faire, dont l’Allemagne, la Turquie et la Suède.
Cartographie de la pollution
Ikea compte également l’impact environnemental de son assortiment dans son empreinte. C’est pourquoi la chaîne a élargi sa gamme de lampes LED plus économes en énergie, tandis que ses restaurants vendent de plus en plus de boulettes végétales et de hot dogs végétariens. Pas moins de 44 % des aliments proposés dans les magasins belges sont aujourd’hui végétariens ou végétaliens. L’année dernière, Ikea a également franchi de nouvelles étapes dans la vente d’articles d’occasion, en prolongeant la durée de vie des produits. Ainsi, 600 000 produits seconde-main ont été vendus, sur un chiffre d’affaires total de 1,037 milliard d’euros.
La nouveauté, c’est que dorénavant, Ikea calculera également sa pollution atmosphérique. L’entreprise explique qu’elle vise une « approche holistique », car « le changement climatique, les pertes naturelles et l’inégalité sont liés ». En partageant ces résultats, Andreas Rangel Ahrens, responsable du climat chez Inter Ikea, dit espérer inspirer d’autres entreprises également. « Chaque année, plus de 2,4 milliards de personnes sont exposées à des niveaux dangereux de pollution atmosphérique. Il existe une forte synergie entre la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique. »