Ikea est prêt à s’engager dans une relance verte destinée à surmonter à la fois la crise sanitaire et la crise climatique. C’est ce qu’écrit le PDG belge dans une lettre ouverte dans laquelle il appelle à la coopération et à la durabilité comme modèle d’entreprise à part entière.
Deux crises à la fois
« L’occasion nous est donnée de surmonter deux crises à la fois », affirme André Schmidtgall, PDG et directeur du développement durable d’Ikea Belgique, dans une lettre ouverte : « Si des milliards d’euros sont injectés dans l’économie, ils doivent être destinés aux emplois et aux systèmes qui nous mèneront vers une relance dont les générations futures pourront également profiter. Nous avons besoin d’un plan de relance « verte ». »
Il est possible d’aborder conjointement la crise sanitaire et la crise climatique, selon le CEO. Il appelle donc chacun à prendre ses responsabilités, des entreprises aux consommateurs en passant par les responsables politiques qui, selon le PDG, doivent avoir des ambitions climatiques plus audacieuses et faire payer ceux qui polluent. Les entreprises peuvent également jouer un rôle décisif « en intégrant la durabilité comme un modèle d’entreprise à part entière », poursuit-il.
600 millions d’euros de manque à gagner
Ikea elle-même se dit prête à s’engager dans cet avenir vert : la chaîne belge d’ameublement veut rendre toutes ses livraisons à domicile électriques d’ici 2025 et avoir une contribution climatique positive à l’échelle mondiale à l’horizon 2030. Le retailer suédois va donc investir 600 millions d’euros supplémentaires dans des entreprises innovantes et des solutions propres qui contribuent à une économie « sans CO2 » l’année prochaine.
Dans les magasins, les consommateurs trouveront également des produits dotés d’un cercle vert, un label qui indique la gamme de produits plus durables. Ikea affirme que son coton provient de sources plus durables depuis 2015 et cette année, tout le bois doit être 100% certifié FSC ou recyclé – bien que le détaillant ait été à plusieurs reprises sous le feu des critiques pour utiliser du bois provenant d’arbres abattus illégalement.