Durant l’exercice écoulé le groupe de bricolage britannique Kingfisher a vu son bénéfice net plonger de plus de 20%, suite à la restructuration sur son marché domestique et aux faibles ventes en France.
Légère hausse du chiffre d’affaires
Commençons par la bonne nouvelle : Kingfisher – propriétaire des chaînes britanniques B&Q et Screwfix et des chaînes françaises Castorama et Brico Depot – a vu son chiffre d’affaires progresser de 3,8% à 11,66 milliards de livres sterling (environ 12,5 milliards d’euros) durant son exercice décalé 2017-2018. Screwfix, qui s’adresse avant tout aux professionnels, et la division polonaise (+5,3%) affichent de belles performances. En France par contre les ventes ont reculé de 3,5% (Brico Depot s’en sort moins bien que Castorama). Au Royaume-Uni le chiffre d’affaires de B&Q a diminué de 2,8% parce que les consommateurs suite aux actuelles transformations ont été trop souvent confrontés à des rayons vides.
Le bénéfice opérationnel a reculé de 773 à 685 millions de livres, tandis que le bénéfice net a plongé de 20,5% à 485 millions de livres (environ 550 millions d’euros). Cette baisse s’explique par le plan quinquennal, lancé par Kingfisher il y a deux ans avec pour objectif de réduire les coûts en harmonisant au maximum la gamme de produits, les achats et les systèmes IT au sein du groupe.
« On ne peut procéder à de grandes transformations sans casser quelques œufs », affirmait la Française Véronique Laury, CEO de Kingfisher depuis deux ans. Toutefois les premiers changements commencent à porter leurs fruits. Pour ce qui est de l’exercice en cours le management a des sentiments mitigés : le Brexit suscite l’incertitude sur le marché domestique, en France le marché sera « volatile mais encourageant » parce que le secteur du bricolage français montre une légère croissance.