La chaîne de magasins Casa International a introduit une demande de réorganisation judiciaire : la crise sanitaire a anéanti son chiffre d’affaires. Ni fermeture de magasins, ni licenciements collectifs ne sont cependant prévus à ce stade.
La famille Blokker va-t-elle à nouveau intervenir ?
« CASA avait pris un « bon départ » en 2020 avec des ventes de 10% supérieures à celles de la même période l’année dernière. Mais la crise du Covid-19 a entravé cette reprise », rapporte la société dans un communiqué de presse. Casa a donc introduit une demande de réorganisation judiciaire qui lui donnera le répit nécessaire pour assurer la continuité de ses activités. Une restructuration de la dette sera nécessaire, mais l’objectif n’est pas de fermer des magasins ou de licencier du personnel, a déclaré à De Tijd la CEO Giane Van Landuyt : « Il n’est pas question de licenciements collectifs. »
L’enseigne, propriété de la famille Blokker, est dans le rouge depuis plusieurs années et traîne un endettement colossal. En 2018, elle avait essuyé une perte nette de 19 millions d’euros sur un chiffre d’affaires de 174 millions. En début d’année, la famille Blokker avait injecté 69,5 millions d’euros pour assainir les finances du groupe et regagner la confiance des fournisseurs. Un plan stratégique de grande envergure, baptisé Casa 20.20, devait rendre l’entreprise à nouveau pérenne : il s’articulait autour d’une réorganisation de la logistique, d’un rhabillage des magasins et du développement de l’e-commerce. Mais le coronavirus a contrecarré ces projets.
Casa exploite plus de 500 magasins dans huit pays et emploie quelque 3.100 personnes.