Blokker a de nouveau subi des pertes importantes en 2018, et ce, principalement à cause d’amortissements. Le chiffre d’affaires a diminué de près de moitié.
Amortissements
En 2018, Blokker Holding a égalé la perte record de 344 millions d’euros enregistrée en 2017. Les mauvais chiffres annuels ne sont pas une surprise : la semaine dernière, son propriétaire, Michiel Witteveen, avait déjà fait savoir que la perte s’élèverait à nouveau à plusieurs centaines de millions. C’est la cinquième année consécutive que la holding publie des chiffres dans le rouge.
Toutefois, il convient de donner quelques explications sur ces mauvais résultats : les amortissements liés à la vente d’activités de l’entreprise sont en grande partie responsables de ces énormes pertes. Blokker Holding a vendu le magasin de décoration d’intérieur Xenos et le magasin de jouets Maxi Toys. Le coût de l’ensemble des dépréciations et des frais de restructuration s’est élevé à 184 millions d’euros.
Et en Belgique ?
Selon le quotidien néerlandais NRC, sans tenir compte de tous ces coûts ponctuels, il subsistait encore une perte de 117 millions d’euros. C’est un peu mieux qu’en 2017, où la société affichait alors un déficit brut de 133 millions d’euros. Entre-temps, le chiffre d’affaires du groupe, désormais appelé Mirage Retail Group, a presque diminué de moitié pour atteindre environ 817 millions d’euros. Cela est bien sûr principalement dû à la cession de chaînes de magasins et à la fermeture de points de vente.
Michiel Witteveen a déjà précisé qu’il n’y aura pas de bénéfice cette année non plus, mais qu’il espérait atteindre le seuil de rentabilité en 2020. Il n’est d’ailleurs pas exclu que la chaîne ferme à nouveau des magasins en Belgique : le dirigeant a déjà déclaré que la branche belge était « un problème » et que la situation sera évaluée en janvier.