Inter Ikea Group, propriétaire de la marque suédoise de meubles, va augmenter ses prix. La société a vu ses bénéfices chuter l’année dernière en raison de la hausse des coûts du transport et des matières premières et s’attend à ce que les problèmes d’approvisionnement perdurent jusqu’en 2022.
Un bénéfice en baisse
Malgré un chiffre d’affaires record dû au fait que les consommateurs passent plus de temps à la maison en raison de la pandémie, les bénéfices avant impôts d’Inter Ikea Group – le franchiseur des magasins et responsable de l’approvisionnement – ont chuté de 16% à 1,71 milliard d’euros au cours de la période de 12 mois qui s’est achevée en août. Par rapport à l’exercice 2019, c’est-à-dire avant la crise sanitaire, les bénéfices se sont contractés de 4%, selon Reuters. Inter Ikea invoque en premier lieu la forte hausse des prix des transports et des matières premières.
« Il n’a pas été facile de continuer à approvisionner les magasins et entrepôts Ikea. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont considérablement affecté la disponibilité des produits, et nous ne nous en sommes pas encore remis. Nous nous attendons à ce que ces perturbations se poursuivent pendant une bonne partie de l’exercice 2022 », a déclaré hier la société.
Marge de manœuvre
Le directeur financier Martin van Dam s’attend à un exercice 2022 compliqué, avec de nouvelles difficultés. « Compte tenu de la pénurie et des prix des matières premières, auxquels s’ajoutent les problèmes logistiques, il est difficile d’envisager une croissance pour l’exercice 2022. »
Le directeur financier prévoit également une nouvelle hausse des coûts d’approvisionnement. Jusqu’à présent, Inter Ikea avaient maintenu les prix des produits stables pour les franchisés, mais le groupe compte répercuter au moins en partie les hausses des coûts cette année. « Bien que nous ne puissions plus garantir des prix fixes aux détaillants dans ces conditions difficiles, nous prévoyons également d’absorber nous-mêmes une partie de l’augmentation des coûts. » Selon Marin van Dam, cela laissera aux détaillants une certaine liberté pour décider si et dans quelle mesure ils répercuteront ces prix plus élevés sur les consommateurs.