« Le chemin vers la rentabilité plus long que prévu »
« Etant donné que le chemin vers la rentabilité pour Vente-Privee USA sera plus long que prévu initialement, les deux parties ont décidé qu’il était temps de se concentrer sur d’autres priorités », précise Leah Gerstner, porte-parole d’American Express.
En 2011, le leader français des ‘flash sales’ avait réussi à convaincre le leader du marché des cartes de crédit de lancer une joint-venture américaine pour les utilisateurs aisés d’American Express. « Nous connaissons de nombreux sites américains qui débarquent en Europe. Aujourd’hui, un site français avec son propre modèle d’entreprise met le pied sur le sol américain », déclarait à l’époque le patron et co-fondateur de Vente-Privee, Jacques-Antoine Granjon.
Granjon espérait pouvoir réaliser un chiffre d’affaires d’un demi-milliard de dollars endéans quatre ans. Mais en 2013, le chiffre de ventes atteignait à peine 50 millions de dollars, apprend-on dans un bref communiqué de presse de Vente-Privee. « Vente-Privee with American Express » prendra fin à la fin de cette année.
Chiffre d’affaires en hausse d’un quart en 2013
En 2001, Vente-Privee lançait en France son concept de ventes temporaires d’articles de mode à des prix fortement réduits (ces articles provenant souvent de stocks excédentaires et de fins de séries). Depuis, l’offre du webshop s’est élargie progressivement et comprend désormais des objets de décoration, des jouets, des articles de sport, des voyages, du vin ou encore des tickets de théâtre. Il y a à peine un mois, le groupe s’est également lancé dans la vente de nouveaux produits à prix plein.
En 2013, Vente-Privee a vu son chiffre d’affaires grimper de 13% pour atteindre 1,6 milliard. L’entreprise dit avoir près de 22 millions de membres en France, en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, en Autriche, en Belgique et aux Pays-Bas. Le nombre de membres américains n’est pas connu. Les Français disent vouloir se pencher sur un ‘nouveau modèle d’entreprise pour les Etats-Unis’.