Plus de 50 demandes d’ouvertures de crédit
Une douzaine d’enquêteurs de Test-Achats, aux profils variés, ont introduit plus de 50 demandes d’ouvertures de crédit pour l’achat d’un appareil ménager ou hifi dans des magasins classiques (Krëfel, Media Markt, Saturn, Fnac, Carrefour, Eldi, Vanden Borre, Cora, Photo Hall, Makro) et auprès des webshops Neckermann, La Redoute et 3 Suisses. Lors d’une ouverture de crédit le prêteur met à la disposition du consommateur une réserve d’argent, dans laquelle il peut puiser d’après ses besoins (et désirs), et rembourser à son rythme.
« La décision d’octroyer ou de refuser un crédit se fait de manière bien trop légère et arbitraire », estime Test-Achats. Ainsi un pensionné ayant un revenu familial de 2.650 euros, un prêt hypothécaire, trois prêts à tempérament et six ouvertures de crédit, s’est vu accorder une nouvelle ouverture de crédit chez Saturn. Autre exemple : une femme travaillant à temps partiel avec un revenu de 650 euros, ayant déjà un prêt hypothécaire et deux crédits à la consommation à rembourser, a obtenu sans problème une nouvelle ouverture de crédit chez Krëfel, La Redoute et Neckermann.
Au total 48% des demandes d’ouvertures de crédit ont été accordées, 31% ont été refusées et 21% n’ont pas été prises en considération sans achat. Selon l’organisation des consommateurs, les boutiques en ligne octroient plus facilement des ouvertures de crédit que les chaînes classiques : « 75 % des demandes en ligne ont été satisfaites, contre 55 % en magasin ». Chez Neckermann (en ligne), il n’y a même eu aucun refus.
L’octroi du crédit davantage lié à l’employé qu’à la chaîne
A noter que la décision d’octroyer le crédit est « liée plutôt à l’employé du magasin lui-même plus qu’à une politique de l’enseigne ou du prêteur », souligne Test-Achats, tout en ajoutant que : « C’est le manque de scrupules des prêteurs qui constitue le principal problème. L’enquête montre que les consommateurs sont littéralement encouragés à s’endetter ! »
Test-Achats appelle donc le législateur d’une part à « renforcer le contrôle quant au respect de la législation en matière de crédits à la consommation » et d’autre part à « mieux encadrer les crédits accordés en magasin».
Traduction : Marie-Noëlle Masure