Des personnalités de renom et des grandes promesses
Oliver, Marc et Alexander Samwer sont à la recherche d’investisseurs. Pour impressionner d’éventuels candidats, ils ne manquent pas de citer les noms de chefs d’entreprises réputées qui détiennent déjà une participation dans Rocket Internet ou l’une des entreprises dérivées. Parmi eux, des personnalités, comme le magnat indien de l’industrie sidérurgique Lakshmi Mittal, le milliardaire ukrainien Victor Pintsjoek et le géant de la bière colombien Alejandro Santo Domingo.
Autre argument utilisé par les frères pour convaincre les investisseurs : la promesse de hauts rendements sur le capital investi, minimum 10% endéans les trois à cinq ans. Pour atteindre cet objectif, les frères ont lancé des spin-offs de Zalando sur différents continents et ont copié d’autres entreprises à succès actives dans l’e-commerce.
Des pronostics époustouflants
Et leurs prévisions sont tout aussi ambitieuses : le chiffre d’affaires de Dafiti, filiale brésilienne de Zalando, devrait être multiplié par 20 d’ici 2016 pour atteindre les deux milliards d’euros. Lamoda, filiale russe, dont le chiffre d’affaires l’année dernière s’élevait à 45 millions d’euros, devrait dans ce même délai passer à 1,5 milliard d’euros. Linio, la toute nouvelle copie d’Amazon, qui vient d’être lancée en Amérique latine devrait générer des revenus de plus 250 millions d’euros d’ici 2016.
Mais jusqu’à présent les bénéfices de Zalando sont inversement proportionnels à ses ambitions. En effet, malgré un chiffre d’affaires en hausse, Zalando a essuyé une perte de 90 millions d’euros en 2012. Le site de meubles Home24 quant à lui a subi une perte de 40 millions d’euros, selon la revue allemande Manager Magazin, qui a pu consulter des documents confidentiels.
Traduction : Marie-Noëlle Masure