« La Flandre peut et doit faire mieux »
Fin de l’année dernière le Vlaams Instituut voor de Logistiek (VIL) présentait une étude selon laquelle la Flandre n’était pas un endroit idéal pour l’implantation de centres de distribution d’e-commerce. Par rapport aux 44 régions analysées, la Flandre, en sixième position, se classait relativement bien, toutefois les régions voisines – y compris la Wallonie – obtenaient de meilleurs scores.
Lors d’une étude ultérieure – dont les résultats ont été présentés aujourd’hui lors de l’événement de clôture du ‘VIL 4 e-boost’ à Malines –, l’Institut a examiné à l’aide d’une analyse SWOT pourquoi les pays voisins attiraient davantage de centres de distribution pour e-commerce et quels étaient les points à renforcer par la Flandre.
« Les points forts de la Flandre sont notamment sa situation géographique centrale, la proximité par rapport au marché et son vaste réseau de points de retrait. Ses principales faiblesses sont la congestion, les frais salariaux, le manque d’entrepôts et de terrains sur l’axe Anvers-Bruxelles et l’accompagnement trop peu structuré des investisseurs étrangers par les services gouvernementaux », explique le directeur du projet Dirk De Vylder.
Selon lui, la montée en flèche du e-commerce et la rigidité des magasins physiques au niveau des heures d’ouverture constituent d’importantes opportunités. Par contre les principales menaces sont « l’écoulement du chiffre d’affaires du e-commerce vers l’étranger, une plus grande maturité du secteur logistique en matière d’entrepôts et de support IT dans les pays voisins et les conditions travail », ajoute-t-il.
« Aussi efficace que les Pays-Bas »
Le VIL, en collaboration avec 17 entreprises (dont bpost, Colruyt, Katoen Natie et Procter & Gamble), a effectué un test pratique, afin de vérifier où la Flandre se situe par rapport aux Pays-Bas en matière d’efficacité du réseau logistique pour l’e-commerce. « Nous en avons conclu que la rapidité, l’efficacité et la fiabilité sont similaires, ce qui est positif pour le secteur logistique flamand », indique De Vylder. Par contre les Pays-Bas disposent d’un appareil mieux rodé dans le domaine de l’e-fulfilment et de l’IT pour accueillir des webshops étrangers.
De Vylder : « Les centres d’e-fulfilment en Flandre ont prouvé qu’ils maîtrisaient leur métier. Les tests du VIL démontrent que les entreprises flamandes, elles aussi, de par leur grande réactivité sont bien placées pour répondre de manière dynamique à ce marché en pleine croissance. »
« Mais les frais salariaux, l’offre de terrains à bâtir et un climat d’investissement favorable ont également leur rôle à jouer. Ces trois facteurs constituent la base de la réussite d’un entrepreneur en e-logistique. Et c’est précisément dans ces trois domaines que la Flandre obtient des résultats décevants par rapport aux régions voisines », explique Liesbeth Geysels, directeur général du VIL. C’est pourquoi elle appelle le gouvernement régional et fédéral à créer des « circonstances de travail aussi compétitives qu’aux Pays-Bas et en Allemagne » : « Alors seulement le secteur pourra répondre efficacement à la demande croissante du e-commerce », conclut-elle.