Numéro deux mondial
« Au niveau mondial, l’e-commerce européen occupe actuellement la deuxième place, après la région Asie-Pacifique, essentiellement stimulée par la ‘turbo’ croissance du e-commerce chinois », indique Wijnand Jongen, président d’Ecommerce Europe, l’organisation faîtière des e-commerçants européens. « Selon nos prévisions, l’e-commerce B2C en 2015 progressera de 12,5% à 477 milliards d’euros. Ainsi l’Europe creusera son avance sur l’Amérique du Nord. »
Cette forte croissance du e-commerce en Europe contraste fortement avec les chiffres de croissance de l’économie européenne dans son ensemble : en effet le produit national brut en 2014 a augmenté d’à peine 1,6% (et seulement de 1,4% au sein de l’UE). Ainsi l’e-commerce gagne du terrain au sein de l’économie européenne, passant de 1,27% en 2009 à 2,45% en 2014. D’ici 2020 ce pourcentage devrait atteindre environ 6%.
Les Britanniques restent les plus grands e-acheteurs
Le Royaume-Uni conserve sa position de tête en 2014, avec une croissance de 14,7% à 127,1 milliards d’euros et creuse ainsi l’écart avec les numéros deux et trois, l’Allemagne (+12,3% à 71,2 milliards d’euros) et la France (+11,2% à 56,8 milliards d’euros). A titre comparatif : aux Pays-Bas l’e-commerce en 2014 a généré 14 milliards d’euros et en Belgique 4,4 milliards d’euros.
Au niveau des régions, l’Europe de l’Ouest est la principale région du e-commerce (voir graphique), avec 208,1 milliards d’euros, soit près de la moitié du chiffre d’affaires online total en Europe. L’Europe centrale (avec l’Allemagne) suit en deuxième position avec 106,5 milliards d’euros, soit une part de marché de près d’un quart. Par contre l’Europe centrale et de l’Est affichent la plus forte croissance, avec la Russie pour moteur : l’an dernier la Russie a enregistré une croissance de 25,4% à 18,8 milliards d’euros, ce qui en fait la quatrième puissance du e-commerce en Europe.