Opérer entièrement par ses propres moyens n’est plus possible
Jan Huysmans quitte sa fonction de directeur de bol.com Belgique et occupera désormais le poste de directeur ‘Plaza’, dans le cadre duquel il sera responsable des ventes de tiers sur bol.com. Preuve que l’e-commerçant cherche de plus en plus à se positionner comme place de marché online.
Les consommateurs posent de hautes exigences aux retailers au niveau de l’assortiment, des prix, de la disponibilité et de la logistique, explique Huysmans. « Les consommateurs savent parfaitement quelles sont les meilleures offres dans tous ces domaines. Il est donc devenu impossible pour le commerçant de répondre par ses propres moyens à toutes leurs exigences à tous niveaux. C’est pourquoi tout retailer se doit de rechercher des partenariats. »
Huysmans sera l’un des orateurs lors du Omnichannel Congress de RetailDetail, qui aura lieu le 4 février à Utopolis à Malines. Cette année le congrès part du principe que la nécessité d’une approche omni-canal dans le secteur du retail n’a plus besoin d’être prouvée. La question qui se pose à présent est de savoir quelles sont les stratégies rentables dans ce domaine.
Près de 10.000 partenaires en Belgique et aux Pays-Bas
Depuis 2011 bol.com se profile comme partenaire pour tout retailer désireux de développer ses activités online. « Nous avons une énorme portée, car nous sommes en contact avec 6 millions de clients. Nous avons donc la plus grande vitrine des Pays-Bas et de Belgique », souligne Huysmans.
Aujourd’hui près de 10.000 partenaires en Belgique et aux Pays-Bas ont déjà opté pour la plate-forme de bol.com pour implémenter ou renforcer leurs activités e-commerce. Parmi ceux-ci figurent notamment de grandes chaînes comme Torfs et Veritas, mais également des acteurs plus modestes avec ou sans webshops.
« Nous leur offrons la possibilité de proposer leur assortiment sur notre plate-forme. Les clients paient leurs achats sur bol.com, dans un environnement qui leur est familier. Si nécessaire, nous pouvons également soutenir les vendeurs-partenaires pour tout ce qui concerne le stockage, l’emballage, l’expédition, le traitement des retours et le service clientèle », indique le directeur ‘Plaza’ de bol.com.
Pas de cannibalisation pour le propre webshop
Huysmans: « A noter aussi qu’en utilisant nos canaux nos partenaires réalisent un chiffre d’affaires supplémentaire. La moitié des consommateurs qui se rendent sur notre site, ne savent pas à l’avance ce qu’ils vont acheter. Il n’est donc pas question de cannibalisation au détriment du propre webshop du retailer. Au bout du compte, on vend plus en collaborant. »
En outre les plates-formes de vente telles que bol.com offrent également des possibilités de marketing à des entreprises-partenaires, en mettant en avant leurs produits lorsque les consommateurs recherchent des produits spécifiques.
‘Nu cure, no pay’
Par ailleurs bol.com opère selon le principe ‘no cure, no pay’, ce qui minimise les risques pour les entreprises-partenaires. La contribution demandée pour l’utilisation de la plate-forme de vente est un montant fixe par article vendu, en plus d’un pourcentage sur le chiffre d’affaires.
Si le partenaire opte pour une livraison via bol.com, il paiera un montant fixe pour le picking, l’expédition et les éventuels retours, mais vu l’envergure de bol.com et les économies d’échelle qui en découlent, les tarifs seront plus avantageux que s’il devait traiter la commande par lui-même, précise Huysmans.
En 2015 une commande sur cinq sur la plate-forme de bol.com était une commande pour une entreprise-partenaire. En 2014 tous les partenaires réunis ont vendu pour 100 millions d’euros via bol.com.