« Une claque en pleine face »
« Premier élément frappant et une claque en pleine face pour le personnel : à peine un jour après que l’entreprise ait été déclarée en faillite par le tribunal de Breda, le nouveau site web était déjà online. Nous savons tous qu’il faut plus d’une journée pour développer un site web professionnel », explique Leybaert à BNR Nieuwsradio.
De plus le fait d’avoir à l’avance séparé les bons des mauvais crédits et le fait d’avoir transféré les bons clients vers une entreprise sœur constituent également des indications, selon le syndicaliste. Par ailleurs il estime curieux que les directeurs d’avant la faillite aient conservé leur fonction.
Leybaert défend les intérêts des employés belges de Neckermann licenciés suite à la faillite. Il demande au curateur de mener une enquête afin de vérifier s’il n’y a pas eu fraude.
Pre-pac
La direction de Neckermann pour sa part réfute toutes les accusations et ne voit aucune preuve d’une faillite intentionnelle. Le directeur Andreas Ezinga se défend avec force : « C’est une remarque scandaleuse, qui n’est nullement étayée par des faits. J’ai entendu la remarque hier et j’y ai réfléchi toute une journée. Cette situation est pénible pour toutes les personnes concernées. Une grande partie des emplois sont supprimés et je comprends dès lors leur tristesse, colère et irritation. »
Pour expliquer la rapidité de la relance, Ezinga parle de ‘pre-pac’, ce qui signifie que l’on examine avant la faillite quelles sont les possibilités. « Donc en ce qui concerne le site web, nous ne l’avons pas mis au point en 24 heures. Toujours est-il que nous bénéficions d’une solide expérience en matière d’entreprises internet et que nous disposons donc en interne du know-how nécessaire pour développer rapidement un site web. »
Traduction : Marie-Noëlle Masure