Pas deux statuts pour le même travail
La semaine dernière les négociations concernant l’e-commerce dans le secteur de la distribution avaient déjà échoué. A présent le même scénario s’est reproduit pour le secteur de la logistique et du transport. Les syndicats avaient pourtant consenti à inscrire certains assouplissements dans les CCT sectorielles existantes concernant la travail de nuit et durant le weekend, mais les employeurs se sont rétractés.
Il y a deux semaines un accord de principe avait pourtant été conclu. Celui-ci avait même été approuvé par le conseil d’administration de la Fédération d’employeurs pour le commerce international, le transport et la logistique, mais les membres ont voté contre : « Ils ne voient pas pourquoi un employé qui prépare un colis commandé via un webshop devrait recevoir un autre statut avec d’autres conditions de travail et de salaire qu’un collègue qui un peu loin prépare des colis destinés à être expédiés à des entreprises », commente le secrétaire-général Didier Lobelle dans le journal De Tijd.
A la grande déception des syndicats. « Apparemment pour les employeurs du secteur ce n’était jamais assez. Ils comptent sans doute sur le gouvernement. Pourtant les CCT existantes offrent suffisamment de possibilités pour développer les activités e-commerce, aussi durant le weekend et la nuit. Une entreprise comme Nike vient d’en fournir la preuve aujourd’hui : 539 jobs supplémentaires y seront créés, grâce à une nouvelle convention collective de travail, qui permet le développement des activités e-commerce. Voilà la preuve vivante que l’e-commerce est possible dans le secteur de la logistique. »
Retour vers Kris Peeters
A présent la balle est à nouveau dans le camp du ministre Kris Peeters (CD&V). Le ministre avait affirmé que de nouvelles règles en matière de travail de nuit dans l’e-commerce seraient introduites d’ici le 1er janvier 2016, vu qu’en Belgique une grande partie des revenus part vers l’étranger parce que les webshops belges ne sont pas en mesure de faire face à la concurrence étrangère.
« Nous comptons sur le ministre du Travail et sur le gouvernement pour qu’ils n’enfreignent pas les CCT existantes dans le secteur », soulignent les syndicats. Pour l’instant les employeurs restent dans l’expectative.