Selon la fédération du commerce et des services Comeos, en 2015 le commerce en ligne en Belgique a progressé de 15% par rapport à 2014. Le chiffre d’affaires online total a atteint 6,46 milliards d’euros.
440.000 nouveaux clients
En 2015 le commerce en ligne en Belgique a représenté 7,13% du chiffre d’affaires total. En 2014 ce pourcentage s’élevait à 6,44%. Toutefois la part du chiffre d’affaires s’échappant vers l’étranger a augmenté de 11%. Actuellement 46,8% des achats online s’effectuent via des webshops étrangers.
« L’année dernière, le commerce en ligne a gagné 440.000 nouveaux clients. Malheureusement, ils sont de plus en plus nombreux aussi à trouver leur bonheur au-delà des frontières. Les handicaps concurrentiels de nos commerçants belges se font doublement sentir pour les webshops : le client ne doit pas franchir la frontière, les webshops étrangers viennent véritablement à lui. En raison du coût du travail inférieur, de la flexibilité du travail plus élevée, de la TVA, des accises et des taxes plus faibles et des livraisons plus rapides et moins coûteuses, ces acteurs peuvent souvent travailler à des coûts nettement moins élevés et à une vitesse sensiblement supérieure », commente Dominique Michel, CEO de Comeos.
Heureusement fin 2015 un accord social a été atteint visant à permettre le travail de nuit dans la logistique pour l’e-commerce. D’ici peu les commandes pourront donc être traitées de nuit aussi en Belgique, ce qui améliorera considérablement la position concurrentielle de notre pays. Quant au fossé salarial il se réduit aussi un peu, grâce au tax shift : d’ici 2019 il devrait être ramené à 16%, contre 20% aujourd’hui. Ce qui reste naturellement encore fort élevé.
Les frais d’expédition depuis la Belgique devraient également diminuer, estime Comeos : « Expédier un paquet de deux kilos de Bruxelles à Vienne coûte par exemple 32 euros. Mais si vous envoyez le même paquet de Vienne à Bruxelles, il ne vous en coûtera que 14 euros. Dans l’ensemble de la chaîne logistique, il convient donc de mettre en place un terrain de jeu égal et équitable au sein de l’Europe », conclut-il.