Selon certaines sources, l’Autorité bancaire Européenne veut obliger l’utilisation du lecteur de carte pour tout achat en ligne excédant les 10 euros, et ce pour lutter contre la fraude. Les banques et les webshops estiment la mesure exagérée.
Les paiements mobiles posent problème
« Nous estimons que l’utilisation d’un lecteur de carte doit dépendre d’une analyse de risque que le webshop peut faire lui-même via la gestion du risque », précise Marchand, le porte-parole de la fédération bancaire Febelfin. Chez Emota, le groupement européen qui défend les intérêts des webshops, on entend le même son de cloche. Ils trouvent que les clients devraient pouvoir payer plus facilement sur les webshops qu’ils consultent régulièrement. De plus, ils soulignent qu’il y a davantage de fraudes impliquant de petits montants et que la mesure de l’Autorité bancaire Européenne n’atteint donc pas sa cible.
« Les webshops ont leur propre politique de sécurité ; ils décident eux-mêmes quand le client doit davantage s’identifier ou pas », précise Maurits Bruggink d’Emota dans une lettre adressée à la Commission Européenne. « De plus, ceci empêche des innovations qui devraient améliorer l’expérience des clients lors du shopping sur internet. » Cette nouvelle mesure serait également un sérieux coup porté aux paiements mobiles.
La mesure proposée par l’Autorité bancaire Européenne provient de la Commission Européenne. Elle souhaite que la sécurité des paiements sur internet soit améliorée, mais selon Emota, la mesure va trop loin.
« Les choses ne se précipitent pas »
Selon Gijs Boudewijn, directeur adjoint de Betaalvereniging Nederland, les choses ne vont pas se précipiter. Il constate que l’Autorité bancaire Européenne prône une authenticité plus sévère lorsque les consommateurs installent un nouveau paiement one-click pour la première fois. Ceci est possible via un lecteur de carte, mais également via des applis.
« Chez IDEAL, votre identité est déjà couplée à votre numéro de compte bancaire. En ce qui concerne les cartes de crédit, les choses sont plus compliquées. Nous montrons l’exemple avec ce style d’applications, mais les choses sont parfois moins bien réglées dans d’autres pays Européens. C’est pour cette raison qu’EBA souhaite renforcer la réglementation dans ces pays », précise-t-il à Emerce.