La France veut introduire des frais de livraison obligatoires pour les livres. Ainsi, les consommateurs retourneront dans les librairies physiques, espère le gouvernement. Mais l’Europe doit encore donner son accord.
Deuxième tentative
Plus de livraisons gratuites pour les livres. Voilà la dernière mesure anti-Amazon imposée par le gouvernement français. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et la ministre de la Culture Rima Abdul Malak ont accepté vendredi une proposition visant à imposer des tarifs minimaux pour la livraison de livres.
Pour protéger les librairies, la France a introduit un prix unitaire pour les livres en 1981, mais à l’ère du numérique, des différences de prix existent toujours en raison des différentes conditions de livraison. D’autant plus que certaines grandes plateformes de commerce en ligne offrent une livraison quasi gratuite des livres, quel que soit le montant de la commande, alors que tout un réseau de libraires ne peut s’aligner sur ces tarifs pour les petites commandes, affirme le ministre de la culture Abdul Malak. La nouvelle loi devrait maintenant rétablir cet équilibre.
Auparavant, en 2014, le gouvernement français avait déjà tenté d’interdire la livraison gratuite de livres, mais Amazon avait répondu en facturant 0,01 euro de frais de port. Désormais, la livraison coûtera donc au moins 3 euros TTC pour toute commande inférieure à 35 euros. Le tarif minimum ne s’applique pas aux commandes retirées dans une librairie ou un autre point de vente au détail.
La France doit maintenant soumettre la proposition à l’Union européenne. S’il accepte, le gouvernement peut mettre en œuvre la mesure six mois après son approbation.