ToyChamp obtient 75 % des actions de Dreamland, ce qui l’enrichit d’un coup de 47 magasins de jouets. Pourtant, la formule n’est pas encore très connue en Belgique. Qui est ce mystérieux nouveau venu ?
Au berceau de Fun
Derrière ToyChamp se cache une véritable famille du jouet. Jusqu’au tournant du millénaire, la famille Nolmans avait sa propre chaîne avec six magasins de jouets portant son nom, Nolmans Familiewinkels, entre autres à Olen, Hasselt et Tielt-Winge.
Le groupe de magasins de chaussures Euroshoe était à l’époque dans le capital, mais voulait se débarrasser de la diversification. Un changement de génération s’imposant également à l’époque, la famille a vendu les magasins en 2000 au groupe d’investisseurs Mitiska, qui les a finalement transformés en Fun, en association avec les magasins Coemancenter de Flandre-Occidentale.
Une escapade aux Pays-Bas
Cependant, la voix du sang est la plus forte. Liés par une clause de non-concurrence en Belgique, les frères Nolmans s’installent déjà en 2001 aux Pays-Bas. Sous le nom de ToyChamp, ils y ont ouvert cinq magasins en un an. Aujourd’hui, ToyChamp compte 33 magasins, dont 24 aux Pays-Bas, sept dans le Limbourg belge et deux à Anvers. Fait amusant : avant la reprise en 2000, Nolmans réalisait un chiffre d’affaires de 570 millions de francs (encore belges) ; l’année dernière, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros.
Aujourd’hui, la famille Nolmans achève son retour sur le devant de la scène en rachetant 47 magasins Dreamland. La transaction n’est pas encore finalisée, mais les deux entreprises annoncent dès aujourd’hui l’accord de principe, après plusieurs semaines de discussions intensives. L’acquisition devrait être conclue d’ici la fin de l’année.
Séparée mais parallèle
Quoi qu’il en soit, l’acquisition sera partielle. C’est un choix délibéré, explique Koen Nolmans à De Tijd. Colruyt reste propriétaire d’un quart de l’entreprise et conserve également la propriété de tous les locaux. Nolmans a déclaré qu’il recherchait un partenaire et qu’il loue toujours ses emplacements, afin de conserver la flexibilité. Les deux formules continueront également à coexister, avec leur propre marque et leur propre siège.
Bien que les chaînes soient très similaires – des magasins de banlieue de 1 500 à 2 000 mètres carrés – ToyChamp met fortement l’accent sur les « shop-in-shops » et les animations en magasin pour ses jeunes clients. Les frères Nolmans sont donc convaincus qu’ils peuvent sauver Dreamland « avec leurs 35 ans d’expérience ».