Pour faire face à l’augmentation des coûts de l’énergie et de la main-d’œuvre, Dreamland augmente les frais de livraison à domicile et des points de collecte. « C’est nécessaire pour rester rentable », déclare le directeur général Dieter Struye.
Modèle « Click2brick »
Au début de l’année prochaine, Dreamland augmentera d’un euro le tarif de la livraison à domicile, qui passera de 4,99 euros à 5,99 euros. Les clients souhaitant retirer leur commande dans un magasin Colruyt ou OKay devront désormais payer 2,99 euros. La collecte dans l’un des 48 magasins Dreamland devient la seule option gratuite pour les commandes en ligne. Le click & collect représente aujourd’hui 5% des ventes chez Dreamland. Le détaillant va s’y consacrer encore davantage : à partir de l’année prochaine, les clients pourront consulter le stock par magasin avant de passer commande. Cela devrait améliorer l’expérience de l’utilisateur.
« Historiquement, nous sommes un détaillant physique – et nous sommes le leader du marché dans ce domaine – mais nous avons également développé une solide boutique en ligne au cours des dix dernières années. Nous évoluons vers un modèle click2brick où nous inspirons et attirons nos clients par le biais de notre canal en ligne, pour finalement les accueillir dans nos magasins », a déclaré à RetailDetail Dieter Struye, directeur non alimentaire de Colruyt Group. Dans ces magasins, Dreamland mise sur l’expérience et sur ses employés pour se démarquer de concurrents tels qu’Amazon et bol.com.
Faire des choix
Le commerce électronique en Belgique n’est pas une mince affaire en termes de coûts, dit M. Struye. « Dans le contexte actuel, le cash-flow est sous pression. C’est pourquoi nous prenons des mesures dans notre activité en ligne. Nous faisons également des choix dans notre offre : nos fers de lance restent les jouets, les jouets d’extérieur et le mobilier de jardin, mais vous ne pourrez plus commander en ligne certains articles scolaires, par exemple. Est-il responsable de conduire autour du pays pour deux stylos ? Cela doit être économiquement et socialement durable. »
Le raisonnement qui sous-tend ces mesures est évident : les salaires et les coûts de l’énergie augmentent de façon spectaculaire. « Nous devons faire des choix proactifs pour rester rentables », déclare M. Struye. Le détaillant n’a-t-il pas peur de perdre des parts de marché ? « Il y aura un impact, mais nous constatons qu’environ 80 % de nos clients achètent à la fois en ligne et hors ligne. Ils connaissent le chemin vers nos magasins, qui, d’ailleurs, se développent à nouveau aujourd’hui. Bien sûr, nous allons aussi perdre des ventes et des parts de marché, à cause d’un nombre de clients qui trouvent pratique la livraison gratuite à domicile. Mais ce sont des ventes sur lesquelles nous ne pouvons pas gagner d’argent. En tant que bon père de famille, nous ne pouvons pas nous permettre cela. »