La chaîne de bicyclettes Lucien veut conquérir le marché croissant de la « mobilité urbaine ». Le commerce en ligne s’ajoute bientôt, mais l’expansion physique reste cruciale. Même après le nouveau magasin phare, Lucien veut ouvrir 3 à 4 autres boutiques rien qu’à Bruxelles.
« Nous joignons le geste à la parole »
Pas à pas, Lucien ouvre la voie. « L’année dernière, nous l’avions déjà annoncé : dans cinq ans, nous voulons une couverture nationale et un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros. Nous nous développons de ville en ville : d’abord Anvers, puis Bruxelles, » explique Karl Lechat, directeur général. « Nous joignons le geste à la parole. »
En effet, tout a commencé à Anvers avec l’acquisition de la chaîne iBike, et entre-temps, il y a déjà trois succursales à Bruxelles, dont la récente acquisition du célèbre réparateur de vélos Velofixer. La formule du vélo est pourtant toute jeune : en 2021, le concessionnaire automobile D’Ieteren l’a fondé pour répondre à la demande croissante de transports « alternatifs », notamment les vélos électriques.
Lors de la RetailDetail Day du 22 septembre, Karl Lechat explique comment Lucien se met en avant. « Lucien est un cycliste passionné qui défend l’innovation et est proche des gens. Il s’agit bien sûr d’une référence au célèbre pilote de course Lucien Van Impe, mais aussi à Lucien D’Ieteren, qui voulait vraiment innover dans le domaine de la mobilité. C’est une histoire authentique, vraiment basée sur des gens réels. »
Le vélo comme service et solution
La chaîne mise sur la bicyclette comme solution de « mobilité urbaine », ce qui signifie que l’ancrage local dans les villes et les services supplémentaires sont des éléments essentiels. « Si votre vélo est vraiment votre mode de transport et que vous l’utilisez tous les jours, vous n’allez pas vous rendre dans une autre ville pour une réparation. Ces personnes n’ont souvent plus de voiture. À Bruxelles, nous proposons donc également de petits services à l’extérieur du magasin, comme le car-wash pour vélos. L’année prochaine, nous lancerons des produits de leasing et d’assurance. »
Mais on peut aussi imaginer le service de manière plus large, estime Lechat. Dans le magasin phare de Bruxelles, par exemple, il y a une piste d’essai de 1 500 mètres carrés. Le concept du magasin prévoit également une zone de livraison spéciale, où les clients peuvent venir chercher leur nouveau vélo. « Les vélos sont de plus en plus chers. Si vous achetez une bicyclette électrique de plusieurs milliers d’euros, il est normal qu’elle soit joliment exposée sur un piédestal lorsque vous arrivez, et non cachée derrière le comptoir. »
Rien qu’à Bruxelles, Lucien aimerait s’étendre à six ou sept magasins, après quoi la ville suivante sera dans son viseur. L’occasion est également un potentiel d’expansion. L’opportunité commerciale n’est pas à sous-estimer : « Prenez le plan découverte Stroemer, où vous louez un ‘speed pedelec’ pendant un an pour 150 euros par mois. Pour ce prix-là, on ne fait même plus le plein d’essence et il ne faut pas cracher 6 000 euros d’un coup. Ensuite, nous pouvons vendre le vélo en occasion. Notre mission est de voir autant de cyclistes heureux que possible sur la route. »