N’y allons pas par quatre chemins : pourquoi cette étude ?
P.V.O.: « Nous nous focalisons depuis longtemps sur les défis classiques du secteur retail, à savoir la rotation du personnel, l’absentéisme et la diversité. Ces études ont démontré que bien souvent les managers détiennent la clé du succès, plus particulièrement les shop managers, les managers régionaux et dans une moindre mesure les managers RH et la direction. C’est ce que nous avons pu constater, mais bien entendu il ne s’agit là que d’estimations, tant que le sujet n’a pas été étudié en profondeur. D’où cette étude.
L’étude comprend trois phases. En ce moment le questionnaire online est en cours (phase 2). Dans une première phase nous avons recueilli de nombreuses informations sur base d’entretiens avec des managers RH du secteur. Dans une phase ultérieure nous soumettrons les premiers résultats à des dirigeants d’organisations retail et nous les comparerons à d’autres enquêtes similaires à l’étranger. Le but final est de synthétiser toutes ces informations dans un rapport d’étude, qui nous publierons via les canaux habituels. »
Qu’allez-vous analyser concernant le leadership dans le retail ?
P.V.O.: « Nous analysons le leadership sous toutes ses formes et profitons de ce questionnaire pour poser d’autres questions en cantimini. Dans cette étude nous analysons tant les faits (point de vue sur sa propre entreprise) que la perception (point de vue sur le secteur). Dans un premier module nous interrogeons les retailmanagers sur leurs origines et leur niveau de formation. Nous les questionnons également sur le type de formation et l’importance qu’ils y accordent.
Dans un deuxième volet nous tentons de déterminer comment les managers abordent certaines problématiques et dans quelle mesure ils estiment que cela est important. Ainsi nous leur demandons par exemple s’ils estiment qu’un taux d’absentéisme élevé peut avoir un impact négatif sur le résultat d’exploitation. Ou encore dans quelle mesure le manager pense que son équipe peut contribuer à ce résultat. »
Vous impliquez également le C-level des organisations retail, est-ce un choix délibéré ?
P.V.O.: « Nous nous adressons surtout aux managers de première ligne, sans pour autant ignorer le C-level. Actuellement les RH doivent être rentables, les investissements que l’on fait doivent être visibles et les coûts doivent être limités. Tout cela se décide au plus haut niveau, mais a un impact sur le lieu de travail.
Le secteur doit faire face à des marges de plus en plus serrées et les retailers en pleine croissance doivent gérer les coûts, y compris ceux du personnel. Dans les RH il s’agit réellement de ‘capital humain’ : les investissements en RH doivent se traduire dans les résultats de l’entreprise. »
Les résultats de l’étude seront-ils mis à disposition du secteur ?
P.V.O.: « Absolument, une fois les résultats traités, nous les résumerons dans un rapport. Nous rédigerons également une version plus détaillée, que nous parcourrons avec nos clients du secteur retail dans un groupe d’étude.
Ultérieurement le rapport sera publié dans son entièreté, notamment via les fédérations retail internationales, comme NRF Whiter Papers. Nous opérons délibérément en différentes phases, car nous voulons évidemment privilégier nos clients. Toutes les connaissances recueillies seront utilisées en interne au sein de nos différents services, notamment dans la formation spéciale pour shop managers débutants que nous proposons depuis septembre. »
Envisagez-vous d’autres initiatives axées sur le retail ?
P.V.O.: « Certainement, 2013 sera une année chargée dans le domaine du retail. L’année prochaine nous projetons une étude concernant la gestion des charges de personnel et nous prévoyons également un certain nombre de publications concernant les chiffres les plus récents en matière de rotation du personnel et d’absentéisme. »
L’année prochaine nous lancerons également le ‘Retail Leadership Council’, qui se déroulera en comité restreint avec des décideurs RH, que nous informerons des derniers mouvements et tendances et avec qui nous nous réunirons régulièrement. Nous leur proposerons également quelques visites d’entreprises où nous irons à la recherche des ‘best practices’.
Participez anonymement à l’étude en répondant au questionnaire en ligne. L’enquête sera clôturée fin septembre.
Traduction : Marie-Noëlle Masure