Fashion Personality of the Year
Avec Katrien Maes, CEO de Talking French et Ronald Boeckx, directeur général d’e5 mode, Peeters était nominé pour le ‘Fashion Personality of the Year Award’, décerné le 12 juin lors du Belgian Fashion Congress de RetailDetail.
Peeters a travaillé pour Neckermann durant plusieurs années. Ensuite, il a exercé la fonction de CFO chez Thomas Cook Europe de l’Ouest. Tout comme Wim Desmet était la figure de proue du voyagiste pour le monde extérieur, Peeters l’était pour l’organisation interne. Il était chargé du bon déroulement stratégique et financier.
En 2002, Peeters s’est vu attribuer le poste de CEO chez Veritas ; fonction qu’il a exercée jusqu’au début de cette année, après quoi il a passé le flambeau à Ine Verhaert, qui était directrice commerciale et directrice des achats. Peeters est ensuite passé à la présidence du conseil d’administration. D’ici 2020, il espère atteindre un chiffre d’affaires d’environ 200 millions d’euros.
Atteindre le cap des 200 magasins en cinq ans
Et ce n’est pas terminé, car le président Marc Peeters souhaite élargir le réseau de magasins en passant de 124 à 200 points de vente. Peeters : « Aujourd’hui, il est de bon ton de prétendre que les magasins physiques sont révolus. Nous ne partageons pas cet avis. Nous restons convaincus qu’ils ont encore un avenir devant eux. Le consommateur veut voir et sentir ce qu’il achète et il apprécie l’avis du vendeur. Par contre, tout se passera en association avec le online : nous vendons également en direct via le net, et au printemps 2015, nous lancerons des kiosques numériques dans nos magasins. Nous jouons donc la carte de l’omnichannel. »
La chaîne de couture et de mode compte actuellement 124 magasins, et à la fin de l’année, elle en possèdera 4 de plus. « Notre ambition est d’atteindre le cap des 200 boutiques dans plus au moins cinq ans », précise Peeters. « Nous avons récemment commandé une étude pour la Belgique et le Luxembourg. Selon les résultats de l’étude il y aurait place pour environ 140 points de vente. Ce qui signifie donc que nous ouvrirons les autres à l’étranger. »
Expansion à l’étranger dans un rayon de 350 km
Dans un premier temps Peeters prévoit une expansion à l’étranger vers nos pays voisins : le Sud des Pays-Bas, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie en Allemagne, et l’Est et le Nord de la France ; des régions considérées comme étant notre arrière-pays physique, bien entendu avec des accents locaux et des différences. « Nous souhaitons nous concentrer sur un rayon de 350 km autour du centre de distribution situé à Tisselt (Willebroek) », explique Marc Peeters.
Les premiers magasins pilotes à l’étranger sont prévus pour 2015. Tout comme les magasins belges, ils seront exploités en gestion propre par Veritas. « Ce sera certainement le cas lors de la première phase. C’est le meilleur moyen pour mieux comprendre ce qui vit sur un marché bien spécifique. » Nous n’avons pas encore décidé si nous passerons ensuite à une formule de franchising ou de masterfranchising pour accélérer la croissance. A plus long terme, Veritas souhaite également ouvrir des magasins en dehors de ce rayon de 350 km.
Position unique sur la péninsule de la mode
Ces dernières années, Veritas a connu une forte croissance : le chiffre d’affaires est passé de 35 millions d’euros en 2001 à 113 millions d’euros en 2013. Même un grave incendie dans les entrepôts de Kontich début 2013 n’a pas réussi à freiner cette croissance.
Jusqu’à présent cette croissance a été stimulée par le chiffres d’affaires en hausse des magasins physiques. « Nous nous sommes solidement positionnés », affirme Peeters. « Veritas se situe sur la péninsule de la mode. Notre mission est d’individualiser la mode : les clients peuvent fabriquer leurs vêtements eux-mêmes, ou peuvent les personnaliser avec des accessoires achetés chez nous. En ce sens, nous sommes uniques sur le marché, pas seulement en Belgique, mais également à l’étranger. C’est une histoire beaucoup plus vaste que de surfer uniquement sur la vague du crochetage, de la couture ou du tricot. Notre modèle repose sur une base sociale claire. Nous avons appelé la mission de Veritas ‘How to be you in today’s fashion’. »
Lancement en douceur de la vente par internet
Mais le succès des magasins physiques n’a pas empêché l’entreprise de s’embarquer dans l’aventure omnichannel. « Nous avons opté pour un lancement en douceur », précise Peeters. « Nous voulions que la technologie et nos processus d’entreprise fonctionnent correctement. Et c’est une réussite. Le chiffre d’affaires en phase test était déjà très prometteur. »
Entre le lancement en novembre de l’année dernière et fin mai de cette année, les marchandises achetées en ligne étaient livrées à domicile. Mais depuis le début du mois de juin, le client a le choix entre la livraison à domicile ou la livraison dans un magasin physique. Le lancement à proprement dit de la vente en ligne se fera en septembre 2014 : la gamme complète de Veritas, près de 25.000 références, sera proposée via le web.
Il reste du chemin à parcourir dans la recherche d’un partenaire
La future croissance tant des magasins physiques que du canal online, en Belgique et à l’étranger, nécessite encore pas mal de moyens et de compétences. C’est pour cette raison que Veritas a lancé l’année dernière un exercice stratégique qui doit mener à l’arrivée d’un nouveau partenaire et dès lors, à une modification de la structure historique des actionnaires. Il peut s’agir d’un investisseur financier mais également d’un groupe industriel, qui peut soutenir l’entreprise tant d’un point de vue stratégique qu’opérationnel.
« L’exercice n’est pas encore terminé, il reste encore du chemin à parcourir. Une concertation a lieu avec les actionnaires. On espère pouvoir prendre une décision d’ici la fin de l’année ou, au plus tard, début 2015 », souligne Peeters. Une entrée en bourse pour obtenir davantage de moyens financiers ne fait pas partie des pistes explorées.
« Il est important pour nous que ce partenaire soit disposé à offrir son aide lors du déploiement de la stratégie que nous avons élaborée nous-mêmes. » Actuellement, Veritas est encore aux mains de sept familles, qui depuis 1924 font partie de la structure des actionnaires.
Traduction : Laure Jacobs