Des boîtes Lego qui s’animent
Gino Van Ossel a relevé quelques tendances récurrentes dans les propos des orateurs. Selon le professeur en retail à la Vlerick Business School, même s’il a été question du digital, les marketeurs et retailers présents se sont intéressés essentiellement aux magasins physiques. Non pas parce qu’ils négligent le canal digital, mais au contraire parce que le numérique fait partie intégrante de l’ensemble.
« Le digital est indispensable dans la stratégie de ces entreprises retail à succès, mais ne domine pas pour autant. Prenez l’exemple de Lego, qui mise avant tout sur le service et l’expérience en magasin. » Cela ne signifie pas que Lego ne se préoccupe pas des nouvelles technologies ou de la digitalisation. Pour preuve le fabricant de jouets propose une appli de réalité augmentée très sympa.
La marque se construit en magasin
Même constat pour la marque de lingerie Hunkemöller, indique Van Ossel : « L’online fait partie de la stratégie de la chaîne, mais le magasin reste au centre des préoccupations. Le client est libre d’acheter où il le souhaite, mais la marque se construit en magasin. »
Bongo applique une approche similaire. Même si les chèques cadeaux Bongo sont disponibles dans de nombreux points de vente, tant online qu’offline, les propres magasins de la marque ont un rôle essentiel à jouer dans le ‘branding’ de la marque.
L’aspect fonctionnel vs. l’aspect émotionnel
Autre élément marquant observé par Van Ossel : la distinction que font les retailers entre l’aspect fonctionnel et émotionnel. Les retailers et les marques se doivent de rendre les choses aussi fonctionnelles que possible pour leurs clients, notamment en investissant dans la logistique et l’intégration des canaux de vente, mais l’aspect émotionnel est tout aussi important.
Raf Stevens, coroporate storyteller de Brandheroes, partage entièrement cet avis : tout canal est bon pour raconter votre histoire, n’hésitez pas à saisir ces opportunités. Même un simple petit sac peut contribuer à promouvoir votre marque. « En d’autres termes, ne vous focalisez pas uniquement sur le digital » ajoute Van Ossel.
Une évolution, pas une révolution
Van Ossel : « Ceci nous amène à un autre fil rouge du RetailDetail RetailDay : tous les orateurs plaident pour une évolution et non pas pour une révolution. Tout changement trop brusque est néfaste pour votre marque, pour vos collaborateurs et donc pour vos clients. »
Ceci dit, les propos d’un des orateurs auront pu paraître révolutionnaires pour certains : le discours de Rachid Lamrabats – chasseur de tendances et spécialiste en ethnomarketing chez Trendwolves – concernant l’importance et la croissance de minorités ethniques au sein des consommateurs fut sans conteste une révélation.
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