La Sales Management Association belge (SMA) existe depuis presque 25 ans. Comment la fédération a-t-elle évolué au fil des années ?
P.V.S: « A l’origine l’asbl a été fondée afin de répondre au besoin d’interaction entre les sales managers du secteur food. Une réunion avait lieu chaque mois avec une quarantaine de membres concernant des thèmes axés sur les fonctions opérationnelles des directeurs de vente, mais il y avait également des visites d’entreprises et des événements de ‘networking’ .
L’été 2007 avec l’aide de Thierry Coeman et les membres nous avons élaboré un revirement. Le groupe-cible a été élargi à tous les segments du retail, ainsi qu’aux producteurs. Dès ce moment-là notre mission reposait sur trois piliers fondamentaux : content management, knowlegde management et intelligent networking. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, nous avons dépassé le cap des 150 membres avec des entreprises de tous secteurs, allant des PME aux multinationales, représentées tant par leur direction générale que leur direction de vente et de marketing. »
Dans quelle direction souhaitez-vous vous orienter avec la SMA ?
P.V.S. : « Je dois dire que la SMA est une organisation très saine. La fédération a particulièrement bien traversé la crise de ces dernières années, on ne ressent pas encore l’impact de la récession. A l’extérieur évidemment la crise est perceptible. Dans de telles conditions économiques, l’échange est primordial selon moi.
Ce que nous voulons et allons certainement faire à court terme, c’est de nous axer davantage encore sur les membres. Leurs attentes doivent être le point de départ de notre organisation : qu’attendent-ils de la SMA ? Afin de bien cerner ces attentes et besoins, j’aimerais par exemple faire un sondage d’opinion.
D’autre part le 25ième anniversaire est une étape importante qui ne doit pas passer inaperçue. Cela doit être pour la SMA un moment significatif, qui nous offre par ailleurs l’opportunité idéale de renforcer la visibilité de l’association vers le monde extérieur. »
Comment êtes-vous arrivé dans l’organisation ?
P.V.S. : « Personnellement je ne suis impliqué dans l’organisation que depuis peu, mais je connaissais de nombreux membres, tant via mon expérience professionnelle que dans la vie privée. Grâce à leur enthousiasme, ils m’ont convaincu de me porter candidat à la présidence.
Pour moi, c’est un défi logique, car j’ai toujours été très actif dans la vie associative. Ainsi j’ai fait partie pendant des années de l’Union Belge des Annonceurs (UBA) et du Belgian Direct Marketing Association (BDMA). Je suis également étroitement impliqué dans la Fondation Marketing en tant que master marketer dans le groupe stratégique des senior marketers. »
Professionnellement vous pouvez également vous targuer d’une longue carrière dans la vente et le marketing.
P.V.S. : « Oui, durant toute ma carrière j’ai été actif dans les domaines de la vente et du marketing. J’ai commencé mon parcours en 1977 comme product manager chez Henkel, après quoi j’y suis devenu le premier sales manager. Avant cela la fonction en soi n’existait pas. Après deux années passées à Düsseldorf, je suis revenu en Belgique à la tête du sales & marketing des produits de soins et cosmétiques de Henkel.
Ensuite en 1993 je suis devenu directeur commercial de la biscuiterie De Beukelaer, qui à ce moment-là était encore une division individuelle de LU. Lorsque les deux départements ont fusionné, je me suis chargé du marketing.
De 1998 à 2005 j’ai été actif dans le groupe Vandemoortele en tant que directeur commercial. Vu la croissance vertigineuse d’Alpro, les dernières années je me suis davantage focalisé sur la vente et le R&D des produits à base de soja. C’est durant cette période en 1999 que j’ai été élu Marketeur de l’Année.
Ensuite j’ai été directeur de marketing chez Sara Lee Foods Europe et pour Palm je suis allé en Pologne, afin d’y lancer leur bière, jusqu’à ce que l’unité de production y soit vendue à SABMiller. Aujourd’hui je suis consultant indépendant et je remplis diverses missions dans le secteur. Donc mon expérience professionnelle elle aussi s’accorde bien avec la SMA et ses membres. »
Et pour terminer, pourquoi doit-on se faire membre de la SMA ?
P.V.S. : « Selon moi les membres de la SMA ont deux raisons importantes d’adhérer à l’organisation. D’abord c’est une façon idéale d’échanger ses connaissances de façon interactive. On se retrouve entre collègues, ayant le même genre d’expériences et des préoccupations similaires. Le programme est d’ailleurs très spécifiquement adapté aux besoins de ce groupe-cible. D’autre part la SMA offre une opportunité intéressante de networking, comme nous avons souvent pu le constater par le passé. Les gens se sentent bien au sein de l’association et y trouvent les occasions idéales pour nouer des contacts.
Bref, ce que la SMA propose est à la fois académique et pratique et d’autre part c’est aussi l’occasion d’une auto-réflexion. Car en parlant aux autres et en les voyant, on peut s’auto-évaluer. C’est en se comparant aux autres que l’on peut bien s’évaluer. On y apprend pas seulement dans un sens, mais dans les deux, c’est un échange.
Et enfin l’année prochaine il y a l’année jubilaire, où nous organiserons en début d’année un événement très fort. Mais je ne peux malheureusement en dire davantage pour l’instant. »
Traduit par Marie-Noëlle Masure