L’e-tailer allemand Zalando va construire un méga centre de distribution à Bleiswijk aux Pays-Bas. Le projet, qui permettra la création de 1.500 emplois, nécessitera un investissement de 200 millions d’euros.
Surface équivalente à 19 terrains de foot
Le centre de distribution de 140.000 m² – une surface équivalente à environ 19 terrains de foot – verra le jour sur le terrain, où FloraHolland durant des années a exploité la plus grande criée aux fleurs des Pays-Bas. Il y a quelques années FloraHolland a vendu ce terrain à une joint-venture de l’investisseur américain USAA Realco Europe et le néerlandais Somerset Capital Partners.
Depuis ce nouveau centre de distribution Zalando expédiera non seulement des colis vers le Benelux, mais également vers la France, l’Espagne et le Royaume-Uni. Si tout se déroule selon le planning, le centre de distribution XXL devrait être opérationnel en 2021.
Déception pour la Belgique
Le choix pour Bleiswijk, entre Zoetermeer et Rotterdam, est une sérieuse déception pour la Belgique, qui une fois de plus se voit évincée. Dour-Elouges en Wallonie était également un lice pour ce méga projet. En 2016 une enquête publique y a eu lieu concernant la possible venue de Zalando.
Toutefois en mars dernier le journal De Tijd, se basant sur plusieurs sources, annonçait que le choix s’était porté sur les Pays-Bas. « Trois facteurs ont fait pencher le géant allemand pour nos voisins du nord », écrivait le journal. « L’entreprise estime que les coûts salariaux sont plus avantageux aux Pays-Bas. En outre elle déplore les possibilités limitées au niveau du travail de nuit dans notre pays et redoute le climat social tendu en Wallonie. » Pour expliquer le choix pour la Hollande-Méridionale, Kenneth Melchior, directeur de Zalando Europe du Nord, évoque « la géographie, l’infrastructure et la population active ». « De plus, les contacts avec les autorités locales se déroulent bien », explique-t-il dans le journal néerlandais FD.
« C’est la énième fois que nous perdons des emplois qui partent à l’étranger », déplore Dominique Michel, CEO de la fédération du commerce Comeos. « Nous constatons que de grands acteurs choisissent à chaque fois de construire leur centre de distribution juste au-delà de la frontière belge. Ces dernières années cela nous a fait perdre plus de 17.500 jobs. » En mars 2018 le gouvernement avait pourtant décidé de réduire les coûts pour le travail de nuit. Mais « aujourd’hui nous attendons toujours la mise en œuvre de cette décision. Dans la pratique rien n’a changé et chaque mois qui passe, est un mois perdu. Maintenant nous perdons à nouveau 1.500 jobs. »