Troisième panne en 2 ans en demi
La recette de milliers de commerçants n’a pas pu être versée à cause d’une panne chez Worldline. « Le système de paiement a déjà connu trois grandes pannes ces deux trente derniers mois. Trois fois trop, et cela doit cesser », a soutenu Peeters (CD&V) à la sortie de la réunion.
« Atos Worldline occupe une position dominante sur le marché des paiements. Une grande responsabilité repose dès lors sur ses épaules. Si son service ne fonctionne pas correctement, cela se répercute immédiatement sur des milliers de commerçants. Et le consommateur éprouve également des désagréments. Le paiement électronique doit être rapide, efficace et totalement fiable. Les commerçants paient pour ce service, c’est ce qui a été établi contractuellement dans leur contrat B2B. »
A la sortie de la réunion avec Atos, le vice-premier ministre s’est montré satisfait des résultats obtenus, mais promet de suivre la situation scrupuleusement. « J’ai compris qu’Atos Worldline fera tout ce qui en son pouvoir pour éviter qu’une telle situation se reproduise et fera un effort supplémentaire pour indemniser les clients qui ont subi des préjudices. Et tout aussi important, nous pouvons enfin clôturer le chapitre ‘incidents’. Une loi qui sanctionne les paiements défectueux pourrait être utile. »
Un audit et des indemnisations
Le ministre a annoncé que la Banque Nationale de Belgique effectuera, au sein de ses compétences en tant que régulateur, un audit pour examiner ce qui a mal fonctionné la semaine dernière. La BNB analysera également si un renforcement de la législation s’avère nécessaire.
En collaboration avec les organisations de travailleurs indépendants, Worldline s’est engagé à indemniser tous les clients dupés. On parle également d’un ‘geste commercial’, mais on n’en sait pas plus pour le moment.
Depuis, les montants dus ont été versés aux commerçants dupés, et ce grâce à l’effort des banques qui y ont travaillé d’arrache-pied tout le weekend. « Mais l’affaire n’est pas terminée pour autant », précise le patron d’Unizo, Karel Van Eetvelt : « Nous avons exigé de fortes garanties de la part de Worldline pour fournir un réseau plus stable à l’avenir. Et nous souhaitons encore nous mettre d’accord sur les dommages à indemniser. » Le SNI avait déjà exigé des indemnisations adéquates précédemment.