Bien que Wereldhave Belgium ait enregistré de bons résultats au premier semestre, le bailleur immobilier revoit à la baisse ses prévisions de bénéfices pour l’ensemble de l’année. En effet, le secteur du commerce de détail n’est pas encore sorti d’affaire.
Marché dynamique
En Belgique, la demande en espaces commerciaux est repartie à la hausse au premier semestre, indique Wereldhave dans son rapport semestriel. Avec 215.000 m², l’enregistrement de surfaces commerciales sur le marché belge a même atteint son meilleur résultat depuis dix ans. Wereldhave a signé 43 contrats de location et de renouvellement de bail au cours de cette période. En outre, les prix des loyers sont en moyenne 2 % supérieurs aux anciens loyers, rapporte Het Laatste Nieuws. Jysk, Oil & Vinegar, Hupside et Dunkin Donuts figurent parmi les nouveaux locataires. Le taux d’occupation du portefeuille de surfaces commerciales a augmenté à 96,2 %.
Malgré la reprise du marché, le bailleur immobilier confirme certaines tendances visibles depuis un certain temps. Le secteur de la mode affiche toujours des performances médiocres, en raison de la baisse des ventes et de la volonté d’optimiser le portefeuille. Plus que jamais, il perd du terrain dans les rues commerçantes au profit des supermarchés, des magasins de sport et de loisirs, des établissements de restauration et des magasins de décoration.
Les petites villes se vident
Parallèlement, on observe une transition claire des magasins des centres-villes vers les magasins en périphéries et les établissements situés dans des centres commerciaux couverts. Le taux d’inoccupation total reste très élevé (plus de 11 %) et augmente surtout dans les centres des petites villes.
Wereldhave Belgium a enregistré un bénéfice d’exploitation de 18,4 millions d’euros au premier semestre, soit environ 1,5 million d’euros de plus qu’il y a un an. Néanmoins, la société revoit à la baisse ses prévisions de bénéfices pour l’ensemble de l’année, car la crise du coronavirus se fait encore ressentir dans le secteur de la vente au détail. Pour l’instant, le funshopping n’est pas à l’ordre du jour, et cela aura un impact sur le chiffre d’affaires des commerçants locataires. L’acteur immobilier tient donc déjà compte des éventuelles compensations.