Comme son prédécesseur Uplace, le projet Broeklin, combinant entreprises et commerce, menace de s’enliser dans un marais de procédures. Fin mars, les perspectives étaient encore favorables avec l’octroi d’un permis d’environnement. Mais la ville de Vilvorde fait désormais appel. Conséquence concrète : le projet aura un an et demi de retard.
Du méga-centre commercial au quartier combinant entreprises et commerces.
Le redéveloppement du site autour du viaduc de Vilvorde est toujours au point mort. Pendant une dizaine d’années, le magnat de l’immobilier Bart Verhaeghe a tenté d’imposer son projet de méga-centre commercial Uplace, mais s’est heurté à de multiples levées de boucliers. Avec l’aide de l’urbaniste Alexander D’Hooghe, une percée semblait imminente avec le concept Broeklin, qui devait combiner commerce et entreprises.
En février, il avait même reçu le soutien de l’organisation patronale Unizo et du ministre flamand Ben Weyts. Ce qui s’est traduit un mois plus tard par l’octroi d’un permis d’environnement délivré par le gouvernement flamand. On pouvait sabrer le champagne chez Uplace, qui reste le développeur du projet. Le premier coup de pioche devait être donné cet automne.
Un parking pour 4 500 voitures
Mais c’était sans compter sur Hans Bonte, le bourgmestre de Vilvorde. Ce dernier a saisi le Conseil flamand du contentieux des permis pour suspendre et finalement annuler le permis d’environnement. C’est surtout le parking pour quelque 4 500 véhicules qui reste en travers de la gorge de Hans Bonte.
« Uplace souffre toujours des mêmes manquements », a-t-il déclaré dans De Tijd. « Le projet est très orienté vers la voiture, avec tout ce que cela implique comme impact sur la mobilité et l’environnement. » Il reste à voir si ces arguments seront acceptés, mais le simple lancement de la procédure entraînera de toute façon un retard d’un an et demi.
« Irresponsable »
Sans surprise, la réaction à Uplace n’a pas tardé. Dans un communiqué de presse, le promoteur parle ouvertement d’une administration « irresponsable ». « L’attitude hostile adoptée de longue date par la Ville de Vilvorde ne fait qu’engendrer immobilisme, chômage et pauvreté. » Le Bourgmestre Hans Bonte est le premier responsable de la stagnation de sa région », peut-on y lire.
Jusqu’à nouvel ordre, le CEO d’Uplace Jan Van Lancker n’a pas l’intention d’abandonner la partie. Le promoteur ajoute dans son communiqué de presse qu’il est convaincu que le gouvernement flamand a délivré un permis juridiquement valable et qu’il a donc l’intention de poursuivre le projet Broeklin. Jan Van Lancker ajoute dans De Tijd que le retard d’un an et demi sera mis à profit « pour mieux préparer notre dossier ».