28.000 m² de ‘funshopping‘
L’administration communale de Beringen a sérieusement réduit la demande initiale : la surface prévue est passée 34.000 m² à 28.000 m² et des 150 magasins projetés à l’origine, il en reste seulement 50. « Ce sont principalement les magasins alimentaires et les services qui ont été rayés », explique l’échevine Anne Wouter-Cuypers. L’on a opté délibérément pour le ‘funshopping’ , notamment les magasins de vêtements et les commerces vendant des produits de luxe, afin que les visiteurs s’attardent plus longtemps dans le centre commercial et pour éviter une surcharge au niveau du trafic.
Mi-mai la Commission économie du parlement flamand avait déjà laissé entendre que Be-mine devrait restreindre son ambitieux projet, car celui-ci irait à l’encontre de la note du gouvernement flamand visant à renforcer les centres-villes. D’autre part le Comité socio-économique national pour la Distribution avait lui aussi émis un avis négatif auprès du collège échevinal de Beringen.
Patrick Butteneers d’Unizo Limbourg pour sa part a déjà annoncé qu’il irait en appel contre le permis du collège des échevins : « Le complexe commercial, même réduit, est toujours trop grand et signifiera la fin pour de nombreux petits commerçants » , craint l’organisation des indépendants.
Réhabilitation du site minier de 31,5 hectares
Le centre commercial s’inscrit dans un vaste projet de réhabilitation des terrains miniers de Beringen. Outre le shopping center, le site qui s’étend sur 31,5 hectares, accueillera également 500 nouveaux logements, des établissements horeca, un musée et un hôtel. Ce projet prestigieux devrait générer 630 nouveaux emplois. La construction se déroulera en différentes phases et s’étalera sur 10 ans. Le montant de l’investissement pour ce méga projet , conçu par Democo, Groep Van Roey et la LRM (Société limbourgeoise de reconversion), s’élève à 172,5 millions d’euros.
Stijn Bijnens, directeur de la LRM, avait déjà émis des craintes quant à la réduction du projet, qui selon lui, mettrait en péril la réalisation du projet global. En effet, le secteur privé intervient financièrement dans la restauration des 100.000 m² de bâtiments miniers ; seule la rénovation du toit du lavoir à charbon coûterait déjà 30 millions d’euros.
Traduction : Marie-Noëlle Masure