Une trop grande concentration ?
UPS était prêt à sacrifier 5,2 milliards d’euros pour son partenaire néerlandais, mais la Commission craignait une trop grande concentration de pouvoir dans le secteur. C’est principalement à cause du fait que cette branche devient de plus en plus importante grâce aux ventes en ligne en forte croissance, que Bruxelles a adopté une position si sévère.
Les conditions fixées par la Commission Européenne quant à la reprise étaient quasi irréalisables. UPS/TNT aurait dû vendre certaines branches d’activité à la concurrence qui, à son tour, ne semblait guère tentée par la réalisation d’une telle opération.
Une gifle boursière
Le refus est un coup sérieux porté à UPS : grâce à TNT, les américains espéraient s’étendre en Europe et dans certains marchés émergents. Cette décision tombe également à un très mauvais moment pour les néerlandais, puisque leurs opérations, surtout au Brésil et en Chine, auraient pu profiter de cette nouvelle économie d’échelle. TNT dit regretter la décision d’UPS, mais va maintenant se concentrer sur une remise à jour de ses propres stratégies.
Après l’annonce de la nouvelle, beaucoup d’investisseurs ont choisi de défendre leurs intérêts : ainsi l’action de TNT et celle de son plus grand actionnaire PostNL ont chuté de plus de quarante pourcent. Pour compenser la reprise ratée, UPS viendra en aide à ses collègues néerlandais avec une somme de 200 millions d’euros.
– Traduit par Laure Jacobs